AZAMERA LECHIMHA

Alon N': Lois de Rosh Hashana תשרי תשפ"ה

Selihotes

  1. Un homme ou une femme qui prient seuls peuvent réciter toutes les Selihotes, à l'exception de celles qui sont dites en araméen tels que "Mahé Oumasé" ou "Maran di Beshmaya" et ainsi de suite, et ils ne devraient pas dire les 13 attributs de miséricorde à moins de les réciter comme quelqu’un qui lit la Torah avec la mélodie et les cantillations. Ils devraient également dire les Supplications-Tahanounim sans Néfilat Apaim ]et s’il y a sur place des livres saints (en dehors des Sidourim ou les livres de Selihot), il faut faire Nefilat Apaim[.
  2. Avant de réciter les Selihotes le matin, il faut réciter les bénédictions de la Torah (Birkat Hatorah), ainsi que la bénédiction "Asher Yatsar", car il faut lier la bénédiction à l'accomplissement de ses besoins lorsque l'on se prépare à la prière du matin, et aussi la bénédiction "Elohai Neshama" qui se trouve à la suite de la bénédiction "Asher Yatsar".
  3. Quant à la bénédiction "Al Netilat Yadayim" avant les Selihotes, cela dépend : Si l’on pense avoir besoin de satisfaire ses besoins après les Selihotes, on la récitera après les Selihotes. Et si on n'aura pas besoin de les satisfaire après les Selihotes, on récitera la bénédiction avant les Selihotes.
  4. Pour les Ashkénazes, les versets imprimés entre chaque prière de repentance [entre chaque 13 Midots] sont l'essence des Selihotes (מחצה“ש סי' סח עפ"י המג"א) et le passage de repentance qui suit est basé sur eux, donc il faut dire ces versets et ne pas les sauter. Toutefois, on a coutume de lire les passages « Korham Av Al Banim » etc…[qui se trouvent après ces versets] uniquement après les premiers 13 Midots.
  5. Pour les Ashkénazes, pour le Vidouy qui se trouve au sein des Selihotes - certains le disent trois fois (comme imprimé), mais la pratique répandue est de le dire une seule fois comme le faisait le Gaon de Vilna et le Arizal.
  6. On doit se lever lorsque l'on dit "Él erekh apayim etc", "Él melekh yoshev etc", les 13 attributs et le Vidouy. Pour le reste des Selihotes, il est bon de se lever mais ce n'est pas obligatoire.
  7. Si les paroles "Mahé oumasé" dites en araméen dans les Selihotes ont déjà été récitées par le public, puisque le public est toujours présent, il sera permis de les dire seul si l’on est en retard, contrairement aux 13 attributs divins qui ont une sainteté particulière et doivent être récités par au moins dix personnes en même temps.

Cependant, une personne priant seule chez elle ne doit pas du tout dire "Mahé oumasé" comme expliqué au paragraphe 1.

Veille de Rosh Hashana

Jeûner la veille de Rosh Hashana

  • Il est de coutume de jeûner le jour précédant Rosh Hashana (שו"ע סי' תקפא ס"ב).
  • Celui pour qui le jeûne est difficile, ou, en jeûnant, aura du mal à étudier, ou éprouvera des difficultés pendant Rosh Hashana – n’aura pas besoin de jeuner [s’il n’écoute pas un Siyoum comme nous le verrons ci-dessous], et ainsi les femmes se montrent indulgentes en ne jeûnant pas.
  • Jusqu’à quand faut-il jeûner ? : Les Sépharades ont la coutume de jeûner toute la journée, tandis que les Ashkénazes ont l’interdiction de jeûner jusqu’au soir. Certains ont l'habitude de jeûner jusqu'au milieu de l'après-midi (Plag Haminha), et ils doivent prier Minha avant de manger, en disant "Anenu" dans la Amida, et ils sauteront les mots "Bayom Tzom

Taanitenou”. Certains jeûnent seulement jusqu'au moment de Minha Guedola, et ils prieront Minha et diront "Anenu" comme mentionné ci-dessus, puis ils mangeront. D’autres ne s'attachent pas à prier Minha avant le repas, et n'attendent pas jusqu'à Minha Guedola, mais ils attendent seulement jusqu'à la moitié de la journée (Hatzot) puis mangent leur repas. La coutume la plus répandue est de manger après Minha Guedola.

  1. Ce jeûne n'a pas besoin d'être pris sur soi explicitement pendant Minha du jour précédent comme on en a l’habitude pour les autres jeûnes que font les particuliers., mais celui qui a dit la formule standard pour le prendre sur soi sans rien préciser devra jeûner jusqu'à la sortie des étoiles. Celui qui veut craindre l’avis qui pense qu’à notre époque où tout le monde ne jeûne pas, il faille prendre sur soi le jeûne explicitement pendant Minha de la veille, devra préciser jusqu'à quand il prend le jeûne sur lui.
  2. Lors de ce jeûne, il est permis de se rincer la bouche et de se brosser les dents, mais on doit prendre soin de ne pas avaler l'eau.
  3. Si l’on doit assister ce jour-là à un repas de Mitzva (Séoudat Mitzva), [c'est-à-dire un repas de Brit Mila ou de Pidyon Haben, et il est permis d'être indulgent même lors d'un repas en l’honneur de la conclusion de l’étude d’un traité du Talmud – Siyoum Massekhet]et beaucoup sont d’avis qu'il ne sera plus nécessaire de jeûner à partir du repas de Mitzva inclus.
  4. Lors d'un repas qui fête la conclusion de l’étude d’un traité du Talmud, si l’on a juste entendu le Siyoum mais qu'on n'a pas mangé lors du repas, il semble que l'on puisse se montrer indulgent et être exempté du jeûne.
  5. Si l’on n'a pas entendu le Siyoum et qu'on arrive en plein milieu du repas du Siyoum, il semble que l'on puisse se montrer indulgent et que l’on peut manger.
  6. Celui qui n'a pas participé au Siyoum mais qui a reçu des aliments servis lors de ce repas à son domicile ne pourra pas en manger.

Récitation des Tahanounim

  1. Bien que l'on ne dise pas Tahanoun dans la prière du matin de la veille de Rosh Hashana, on les dit quand même dans les Selihotes ce jour-là et cela, même si on dit les Selihotes le matin.

Sonner du Choffar la veille de Rosh Hashana

  1. On ne sonne pas du Choffar la veille de Rosh Hashana, même après la prière du matin. Cependant, on peut sonner du Choffar, dans une pièce fermée, dans le but de s’entrainer à sonner.
  2.  

Immersion dans un Mikvé la veille de Rosh Hashana

  1. Après Hatzot, les hommes ont la coutume de se tremper dans un Mikvé pour se purifier. Il est possible d’avancer l’heure du Mikvé d’une heure avant Hatzot mais pas plus.
  2.  
  3. Les personnes qui rencontrent des difficultés pour aller au Mikvé peuvent faire autrement en se douchant en laissant couler le robinet au-dessus de soi avec une mesure appelé 9 Kabim.
  4. La mesure de 9 Kabim selon l’opinion la plus stricte est de 23 litres, ce qui revient à rester environ 5 minutes sous sa douche.
  5.  
  6. Il vaut mieux que le pommeau de douche soit fixé sur son support mais s’il n’y a pas de support, il est possible de le prendre dans la main et de laisser l’eau couler sur sa tête. Il n’est pas obligatoire de mouiller tout son corps. Il suffit d’en mouiller la majorité.

Annulation des vœux (Hatarat Nedarim)

  • Il est de coutume de faire Hatarat Nedarim la veille de Rosh Hashana.
  • Le texte d’Hatarat Nedarim, lu la veille de Rosh Hashana, n'est efficace que pour les vœux que l’on aurait oubliés, mais pour les vœux dont on se souvient – si ce sont des vœux qui peuvent être déliés, on les annule devant trois personnes compétentes qui ont le statut "d’avoir étudié et de savoir raisonner, et savent comment délier les vœux" (Formule du Choulhan Aroukh Yoreh Deah Siman רכח, Sayif א). Ils feront du regret une « ouverture ». C’est-à-dire, que l’on devra d’abord affirmer avoir regretté d’avoir fait ce vœu puis les trois personnes lui feront une « ouverture » qui lui permettra de dire que s’il avait su qu’il allait regretter d’avoir fait son vœu, il ne l’aurait jamais fait.
  • Tous les vœux ne peuvent pas être annulés, donc lorsqu'on veut annuler un vœu dont on se souvient, il est obligatoire de décrire en détail le vœu à au moins l’une des personnes qui le déliera du vœu.
  • Certains insistent pour qu'il y ait particulièrement trois personnes qui le délient du vœu et non quatre, afin qu'il n'y ait pas de "tribunal équilibré" (Beth Din Chakoul), c'est-à-dire un tribunal qui ne peut pas prendre une décision majoritaire. La coutume des Sépharades est de faire l'annulation des vœux devant dix personnes, et à cette occasion, ils annulent également les malédictions que l'on a prononcées contre autrui ou contre soi-même.
  • Les trois personnes qui le délient du vœu peuvent être proches les unes les autres, et elles peuvent également être proches de celui dont les vœux sont annulés [par exemple son père et ses deux frères peuvent annuler ses vœux s'ils sont qualifiés pour cela comme mentionné dans le paragraphe 13.], cependant, un mari ne peut pas se joindre aux trois pour annuler les vœux de sa femme.
  • Celui qui demande l'annulation des vœux doit se tenir debout devant les trois personnes qui le délient du vœu et ces dernières doivent s'asseoir, mais ne pas respecter cette règle n’entraine pas l’invalidité de la procédure.
  • Celui qui fait la demande d'annulation des vœux ne peut pas envoyer quelqu'un d'autre pour annuler ses vœux, donc il semblerait donc que l'annulation par téléphone - même si trois personnes sont ensemble et écoutent - n'est pas valide [toutefois pour ceux qui ont pris sur eux des coutumes de Mitzva, on pourra se fier à l'annulation par téléphone]. Cependant, un mari pourra être envoyé pour annuler les vœux de sa femme comme mentionné ci-dessous.
  • Une femme qui ne se souvient pas si elle a fait des vœux explicites n'a pas l'obligation d'annuler ses vœux, et pour celle qui a pris sur elle une coutume de Mitzva, etc., il est valide d’utiliser la formule de Mesirat Modaa que l’on dit après la formule d’Hatarat Nedarim [et les femmes doivent se montrer rigoureuses de la dire et il faudrait veiller à leur rappeler, et cette formule est également efficace si elles la lisent seules], et elles pourront également s'appuyer sur la récitation de "Kol Nidrei", mais si elles le souhaitent - elle pourront annuler ces vœux devant trois hommes comme peut le faire un homme, mais elles ne pourront pas envoyer quelqu'un d'autre que leur mari pour faire cela [De même, un père ne pourra pas être envoyé pour délier les vœux de ses filles].
  • Méthode d'annulation des vœux pour une femme qui a envoyé son mari pour le faire : on ne doit pas faire appel à trois hommes indépendamment pour annuler les vœux de sa femme, mais lorsqu’un mari annulera ses vœux devant trois personnes, il annulera en même temps les vœux de sa femme. Il ne dira pas la formule deux fois, mais il inclura sa femme dans son annulation, et avant de dire la formule d'annulation ou avant qu'ils répondent : "Akol Moutarim…" - il leur annoncera qu'il demande également l'annulation des vœux de sa femme, et les personnes qui le délient des vœux répondront au pluriel : "Moutarim Lahem" etc.
  • Celui qui n'a pas au moins eu un début de barbe ne peut pas annuler les vœux d’un autre, mais s'il a atteint l'âge de dix-huit ans, il peut les annuler. Cependant, cette règle ne s'applique qu'aux vœux explicites, mais pour les annulations de vœux faites lors de la veille de Rosh Hashana, qui ne sont, de toutes façons, pas efficaces pour les vœux explicites, on peut être indulgent à ce sujet. Par conséquent, dans une Yeshiva pour les jeunes, on peut faire l'annulation des vœux même devant trois jeunes hommes, même s'ils n'ont pas eu de trace de barbe du tout.
  • La déclaration (Mesirat Modaa) que l’on dit après le texte d’Hatarat Nedarim, "Hareini mosser modaah lifnehem..." etc., n’a pas besoin d’être dite devant les trois annulateurs, mais peut être dite quand on est seul [mais il reste préférable de la dire devant les trois - voir Hiddushé HaRitba Nedarim Daf Kaf Guimel, et le Bach et le Graz Siman תריט]. Comme il est possible de la dire seul, il est bon d’être strict et que mêmes les femmes la disent dans leur propre maison seules, et si elles disent "Kol Nidre" avant Yom Kippour et qu'elles comprennent qu’elles annulent tous les vœux qu’elles feront par la suite, cela fonctionne.
  • Pour les habitudes d’une Mitzva (ou équivalent) que l’on a pratiquée trois fois sans avoir précisé que l’on faisait cela « Bli Neder » (sans que cela soit considéré comme un vœu), il est possible de se reposer sur la Mesirat Modaa que l’on a faite avant d’avoir pratiqué la Mitzva trois fois et il ne sera pas nécessaire de les annuler.
  • Formule abrégée d'annulation des vœux à lire la veille de Rosh Hashana

מתחרט אני על כל הנדרים ושבועות וכן כל מנהג טוב שנהגתי ולא אמרתי שיהא בלי נדר ואם הייתי יודע שאתחרט לא הייתי נודר או נשבע ומנהג טוב הייתי מתנה בלי נדר ואבקש שתתירו לי את כולם.

Traduction : Je regrette tous les vœux et serments et toutes les bonnes habitudes que j’ai pratiquées sans avoir dit « Bli Neder » et si j’avais su que j’allais les regretter, je n’aurais pas pris sur moi ces vœux ou ces serments et j’aurais pris les bonnes habitudes seulement en mentionnant « Bli Neder » et je demande que l’on me libère de tous.

  • Les annulateurs/juges lui diront : « Moutar Leha » trois fois et après il dira la formule de Mesirat Hamodaa.

Erouv Tavshilin

  • Cette année, Rosh Hashana tombe jeudi et vendredi, il faudra donc se rappeler de préparer un Erouv Tavshilin le mercredi, la veille de Rosh Hashana afin de pouvoir cuisiner pendant Yom Tov pour Chabbat. Même celui qui ne compte pas cuisiner ou préparer quoique ce soit le 2eme jour de Rosh Hashana pour Chabbat, devra le préparer afin de pouvoir allumer les bougies de Chabbat pendant Yom Tov [Il faudra d’ailleurs penser à allumer, le mercredi avant Rosh Hashana, une bougie de 48 heures dont on utilisera la flamme pour allumer les bougies de Chabbat]. Les règles de Erouv Tavshilin seront expliquées plus loin dans ce feuillet.

Allumage des Bougies

  • Il faut allumer les bougies la veille de Yom Tov. Certaines ont la coutume de les allumer juste avant l’entrée de la fête et d’autres de les allumer juste avant le repas de la fête à partir d’une flamme déjà allumée avant la fête. Celle qui n’a pas de coutume allumera avant l’entrée de la fête, d’autant, qu’il y a, à notre époque, de l’électricité dans les maisons[1].
  • Les décisionnaires sont divisés pour savoir si ceux qui allument les bougies, chaque Chabbat, avant de faire la bénédiction devront également procéder de cette manière à Yom Tov afin de ne pas faire de différence entre Chabbat et Yom Tov ou s’il faut commencer par la bénédiction de Yom Tov, avant de procéder à l’allumage afin de respecter la règle de toujours faire la Braha avant l’accomplissement de la Mitzva. Il semble que la Halakha soit qu’il faille faire la bénédiction avant l’allumage (משנ"ב סי' רסג ס"ק כז) en veillant à ne pas éteindre l’allumette mais en la posant quelque part (dans un verre par exemple) pour qu’elle s’éteigne toute seule.
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Quand faut-il faire la bénédiction de Chééhéyanou ?

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  • Il y a des femmes qui ont l'habitude de dire la bénédiction "Chéhéhéyanou" au moment d'allumer les bougies, et d’autres qui ont l'habitude d'entendre [ou de dire, si elles font le Kiddouch elles-mêmes] "Chéhéhéyanou" lors de la récitation du Kiddouch.
  • Celle qui n'a pas de coutume spécifique écoutera ou dira "Chéhéhéyanou" au moment du Kiddouch.
  • Celles qui ont l'habitude de dire la bénédiction "Chéhéhéyanou" au moment où elles allument les bougies, quand arrivera le moment de la récitation du Kiddouch, si elles le récitent elles-mêmes, elles ne devront pas dire "Chéhéhéyanou" une nouvelle fois.
  • Cependant, si elles écoutent le Kiddouch de leur mari ou d'autres personnes, il y a un doute sur le fait qu'elles puissent répondre "Amen" après la bénédiction de "Chéhéhéyanou" et boire du verre de Kiddouch. La raison du doute est de savoir si, ayant déjà accompli leur obligation de "Chéhéhéyanou", répondre "Amen" est considéré comme une interruption qui les obligerait à nouveau à réciter une bénédiction sur le vin du verre de Kiddouch, comme le veut la loi pour ceux qui s’interrompent entre la bénédiction du Kiddouch et le moment où le vin est consommé, ou si cela n'est pas considéré comme une interruption. En pratique, il semble qu'elles devront répondre "Amen" et que cela ne soit pas considéré comme une interruption.
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  • Allumage des bougies sur le lieu où l’on mange ou dort.
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  • Celui qui mange dans une maison et dort dans une autre doit idéalement allumer les bougies à l'endroit où il mange. Et même si, selon la Halakha, on peut, en général, faire la bénédiction sur les bougies à l'endroit où l'on dort (dans le cas où l’on ne peut pas allumer à l’endroit où l’on mange), comme aujourd'hui il y a de l'éclairage électrique, a priori, on ne doit pas faire de bénédiction sur les bougies à l'endroit où l'on dort, car on ne fait pas de bénédiction sur de la lumière supplémentaire lorsque l'allumage est seulement pour le Chalom Bait .
  • Et en particulier lors de l'allumage des bougies de Yom Tov - il y a lieu de juger si la Mitzva d'allumage existe lorsque l'on allume dans un autre endroit que celui où l'on mange. Mais en pratique, il semble qu'il soit possible de faire la bénédiction de l'allumage pour le Chalom Bait seulement [c'est-à-dire, à l'endroit où l'on dort].
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  • Par conséquent, en cas de nécessité, si l’on ne peut pas allumer à l’endroit où l’on mange, il est possible d'être indulgent et de faire la bénédiction à l'endroit où l'on dort. Il est toutefois préférable de manger à cet endroit un Kazayit (volume d’une petite boite d’allumettes) de Mezonot et similaire [ou que l’on utilise l’endroit pour préparer l’un des besoins du repas comme préparer la nourriture], et ainsi, pour celle qui allume avant le début de Yom Tov, il sera également préférable d’assombrir complètement la pièce avant l'allumage [y compris en éteignant les lumières électriques et en fermant les volets], puis on allumera  l'électricité, et sans s’interrompre par la parole, on allumera les bougies et on fera la bénédiction. Via cette méthode, il s'avèrera que la bénédiction s'appliquera à la fois à l'allumage des bougies et à l'éclairage électrique.
  • Et celle qui a l'habitude d'allumer les bougies lors de Yom Tov même et ne peut donc pas éteindre l'électricité, il est préférable de régler une minuterie de Chabbat pour éteindre l'électricité au moment de l'allumage [ou pendant un autre moment où les bougies sont allumées et utilisées, et cela, même pour une courte période].

Porter des vêtements de Yom Tov à Rosh Hashana

  • La coutume la plus répandue est de ne pas porter de vêtements de Yom Tov à Rosh Hashana, et certains ont l'habitude de les porter (עי' שע"ת סי' תקפא, משנ"ב ס"ק כה).
  • Il est permis de porter des vêtements neufs à Rosh Hashana.

Lois et coutumes
lors des repas de Rosh Hashana

  • On trempera la Halla dans du miel [Certains ont la coutume de la tremper comme cela que pour Rosh Hashana, d’autres même la veille de Yom Kippour et à Hoshaana Raba, et d’autres pendant tous les repas de Chabbat et de Yom Tov de Rosh Hashana à Simhat Torah] d’autres ont la coutume de tremper un côté dans le miel et l'autre côté dans du sel, et certains ne les trempent pas dans du sel mais juste apportent juste du sel sur la table.
  • Ordre pour couper le pain : Bien que le soir de Chabbat, nous avons la coutume de couper la Halla d’en bas en premier, à Yom Tov, il faudra couper la Halla du haut.
  • On ne doit pas manger d'aliments acides à Rosh Hashana [comme les cornichons, les aliments mélangés avec du vinaigre ou du jus de citron dont le goût est perceptible], mais il est permis de manger des aliments piquants [cependant certains s’en abstiennent. - עיין לקט יושר או"ח קכד]
  • On ne doit pas manger d’aliments amers à Rosh Hashana.
  • On ne doit pas manger de noix à Rosh Hashana. Certains sont plus indulgents lorsque les noix sont mélangées à un autre plat (en étant moulues par exemple) lorsque le goût n’est pas reconnaissable. [La liste suivante fait partie de la catégorie des noix : les noix de pécans, pistaches, pignons (amandes et pépites). Les marrons ne sont pas des noix.]
  • Certains disent qu’il ne faut pas manger de raisins à Rosh Hashana.
  • Bien qu'il y ait une obligation de se réjouir à Rosh Hashana (עי' רא"ש סוף ר"ה, שו"ע סי' תקצז), elle n’est identique à celle des autres fêtes où il faut réjouir sa femme et ses enfants en leur achetant de nouveaux vêtements, des amandes et des noix.
  • Bien qu'il n'y ait pas d'obligation de manger de la viande et de boire du vin, il est bon de le faire (עיין רש"י ע"ז ה:, מג"א סי' תקצז).
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Les Simanim

(Bons signes – aliments que l’on mange pendant le Seder)

  • Il est de coutume de consommer les Simanim à Rosh Hashana uniquement le premier soir, et certains ont la coutume de les consommer également la deuxième nuit, et certains ont l'habitude de les consommer également lors du repas de jour.
  • On doit vérifier qu’il n’y a pas d’insecte/vers dans les Simanim avant de les préparer.
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  • Identification et inspection des Simanim

Pour le Siman Silka, on a l'habitude de manger soit

- De la betterave rouge - qui est généralement propre, mais il reste conseillé de vérifier qu'il n'y a pas de trous dans la betterave et de la couper en tranches pour voir s'il n'y a pas de vers (il est possible de vérifier même après l’avoir cuite).

- Certains ont l'habitude de manger des feuilles de blettes - Il faut manger ces feuilles seulement si elles ont poussé dans une culture avec une Casheroute Lamehadrin. Avant utilisation - séparez les feuilles, trempez-les dans de l'eau savonneuse pendant 5 minutes et rincez-les. Il ne faut pas utiliser des feuilles produites dans une culture normale car elles sont très infectées par les insectes.

Pour le Siman Karti, on a l'habitude de manger du poireau - Il faut utiliser des poireaux seulement s’ils ont poussé dans une culture avec une Casheroute Lamehadrin. Avant utilisation, il faut séparer ses feuilles, les tremper dans de l’eau savonneuse pendant 5 minutes et bien les rincer sous un jet d’eau. De même, il faut trancher la partie centrale blanche du poireau dans toute sa longueur, en retirer ses épaisseurs et les laisser tremper dans de l’eau savonneuse pendant 3 minutes. Il ne faut pas utiliser de poireaux produits dans une culture normale car ils sont très infectés par les insectes.

Pour le Siman Roubia, on a l'habitude de manger des haricots -

- Les haricots frais - il faut rincer les gousses des haricots sous un jet d’eau fort. Chaque endroit où il y a un trou, il faut ouvrir les pois et vérifier qu'ils ne sont pas infestés.

- Haricots secs – ils doivent être bouillis dans de l’eau qui fait 3 fois le volume des haricots. Après cela, il faudra attendre trois heures. Et à la fin, il faudra vérifier s'il y a des taches sombres qui sont un signe d’infestations par des insectes. Si c’est le cas, il faudra les éplucher et vérifier qu’il n’y a pas d’insecte.

Les autres signes -

Dattes - Une datte (qui n’est pas sèche) est généralement propre et n’a pas besoin d’être vérifiée. Pour les dattes sèches – il faut les couper en deux et les vérifier attentivement à la lumière. S'il y a des signes d’infestations - il ne faut pas les manger.

Kra - c’est de la courge ou espèces similaire. Elles sont généralement propres et n’ont pas besoin d’être vérifiées. Il suffit de les rincer ou de les éplucher

Grenades/Pommes : Les grenades (de culture commerciale) et les pommes : Toutes celles-ci sont généralement propres et n’ont pas besoin d’être vérifiées. Il suffit de rincer la pelure externe avant de les manger et au moment de les ouvrir, de vérifier qu’elles soient fraîches et propres.

Pour ceux qui mangent la tête de poisson - On doit acheter des têtes de poissons d'élevage (Carpe, Daurade, Bar/Loup) uniquement avec une Casheroute Lamehadrin qui sont généralement propres et n’ont pas besoin d’être vérifiées. Sur la tête d'un saumon, même lorsqu’il est vendu avec une Casheroute Lamehadrin), il peut y avoir des tâches marrons qui doivent être retirées. Les têtes des autres types de poissons sont généralement propres et n’ont pas besoin d’être vérifiées.

Le miel de bonne qualité avec une bonne cacherout, est généralement propre et pur et n’a pas besoin d’être vérifié.

  • Celui qui se méfie de la cacherout des Simanim [ou qui ne peut les consommer pour une autre raison] peut dire la prière de "Yehi Ratzon" en les regardant uniquement et sans avoir besoin de les consommer.
  • On doit manger les Simanim pendant le repas après la bénédiction de Hamotzi et certains les mangent après le Kiddouch mais il est préférable de les manger pendant le repas.
  • Pour ceux qui mangent les Simanim pendant le repas après la bénédiction de Hamotzi, il y a des Simanim dont la bénédiction est « Haadama » sur lesquels il y a un doute s’il faut faire la bénédiction pendant le repas, c’est pour cela qu’il vaut mieux faire la bénédiction sur une espèce dont on est certain qu’il faille faire cette bénédiction pendant le repas et s’acquitter du reste [en faisant la bénédiction sur une banane par exemple].
  • Lorsque l'on mange les Simanim, on commence par faire la bénédiction de Bore Peri Haetz sur les dattes qui précèdent la grenade et les autres fruits, puis on mange les Simanim comme expliqué dans la Guemara Keritout Daf 6a et dans le Choulhan Aroukh Siman תקפג.
  • Selon la loi stricte, il n'y a pas d'ordre pour manger les Simanim [après la bénédiction sur les dattes], et ni dans la Guemara ni dans le Choulhan Aroukh précédemment mentionnés, un ordre particulier pour les manger n'est mentionné, et c’est dans le Kaf Hahaim (sur place Sayif Katan כה) qu’il est écrit qu'il est conseillé de commencer par manger les dattes afin de réciter la bénédiction "Haetz" sur elles, puis de manger ensuite quelque chose dont la bénédiction  est "Adama", puis de manger les signes dans cet ordre : Silka, Karti, Dattes, Kra, Roubia, Grenade, tête d'agneau, pomme dans du miel.
  • Si on mange un fruit pour la première fois [par exemple, si l’on n'a pas encore mangé de grenade de la nouvelle récolte cette année], on dit "Chéhéhéyanou" dessus. Voir les questions/réponses en fin de ce feuillet pour savoir à quel moment, il faudra le mettre sur la table.
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Yaalé Véyavo

  • Celui qui a oublié "Yaalé Véyavo" dans le Birkat Hamazon: le jour - il ne doit pas recommencer parce que certains pensent qu'il est permis de jeûner à Rosh Hashana, et le soir de Rosh Hashana - bien que selon tous les avis, il soit interdit de jeuner, et c’est pour cela que de nombreux décisionnaires pensent que si l’on oublie "Yaalé Véyavo"le soir, il faut recommencer, toutefois en pratique, il semble que s’il n’y a personne d’autre qui pourrait le rendre quitte par son Birkat Hamazon, il ne faudra pas recommencer.
  • Celui qui a oublié "Yaalé Véyavo"dans le Birkat Hamazon et se trouve encore avant la bénédiction de Hatov Vehamétiv dira : « Barouh Ata A… Elokeinou Meleh Aolam Shenatan Yamim Tovim Leamo Israel et Yom Hazikaron Hazé, Barouh Atah Ad…Mekadesh Israel VeYom Hazikaron »
  • Même ceux qui pensent que celui qui a oublié "Yaalé Véyavo"" la nuit de Rosh Hashana doit recommencer [comme expliqué ci-dessus - 57.], une femme qui a oublié "Yaalé Véyavo"ne recommencera pas.
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Lois et coutumes pendant les prières de Rosh Hashana

Manger avant d’écouter/sonner du Choffar

  • A Rosh Hashana, il est permis de prolonger la Tefila jusqu’à après la moitié de la journée (Hatzot) et il n’y a pas d’interdit de jeuner à Rosh Hashana jusqu’à un peu après Hatzot.
  • Il est interdit de manger un vrai repas (Ahilat Keva) avant d’écouter/sonner du Choffar, mais il est permis (pour les personnes faibles) de goûter quelque chose.
  • La quantité de nourriture interdite avant d’écouter/sonner du Choffar est de Kabetza (volume de 2 boites d’allumettes) de pain ou de Mezonot ou boire du vin ou toute boisson enivrante dans la quantité de Kabetza.
  • La définition de « goûter » est : Manger des fruits même en grande quantité ou manger des snacks même en grande quantité [du moment qu’ils ne nécessitent pas de faire la bénédiction de Mezonot dessus. Certains se montrent indulgents et permettent de manger du Kugel fait avec des pates même en grande quantité (עי' משנ"ב סי' רלב ס"ק לג, סי' רפו ס"ק ח, שעה"צ שם ס"ק ז) ] et de même, boire toute autre boisson qu’une boisson enivrante est permis même en grande quantité.
  • Il faudra faire le Kiddouch avant de manger, et si l’on fait le Kiddouch sur du vin, il faudra en boire de quoi remplir sa joue (Melo Lougmav) qui est la majorité d’un Reviit et pas plus, car il ne faut pas en boire Reviit (qui est une quantité d’un Kabetza et demi) dans le Kiddouch car il est interdit de boire Kabetza de vin ou de boisson enivrante avant les sonneries du Choffar et la prière de Moussaf (en plus de l’interdiction indépendante qu’une personne qui boit un Reviit du vin d’un coup ou plus d’un Reviit même en deux fois n’a pas le droit de prier).
  • Toutefois, par rapport à cette dernière loi, il faut se demander si quelqu’un qui a bu par erreur un Reviit de vin avant Moussaf et a ensuite mangé des Mezonot pourra prier Moussaf. En effet, l’origine du doute est que s’il avait bu même plus d’un Reviit de vin au cours d’un repas, il aurait pu prier. Il faut donc se demander si le fait qu’il ait mangé des aliments Mezonot après le Kiddouch est considéré comme boire « au cours d’un repas » ou pas.
  • Toutefois, s’il fait le Kiddouch sur du jus de raisin, il peut boire un Reviit complet car ce n’est pas une boisson enivrante.
  • Si après le Kiddouch l’on mange des aliments Mezonot, l’avis du Kitzour Choulhan Aroukh (Klal עז Sayif יז) est qu’il faut faire la bénédiction sur 2 gâteaux entiers comme on le fait avec 2 pains afin qu’il y ait Lehem Mishné. Toutefois, ce n’est pas la Halakha.
  • S’il y a des aliments Mezonot devant celui qui fait le Kiddouch ou le public qui l’écoute pendant le Kiddouch, le Hayé Adam (Klal נז Din י) et le Kitzour Choulhan Aroukh (Klal נה) écrivent qu’il faut recouvrir les aliments Mezonot mais certains sont indulgents à ce sujet.
  •  
  • Bénédiction sur les autres boissons après la bénédiction du vin lors du Kiddouch
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  • La loi concernant la bénédiction sur les autres boissons pour celui qui a entendu la bénédiction du vin lors du Kiddouch ou qui a fait lui-même le Kiddouch est différente entre le Kiddouch sur le vin et le Kiddouch sur le jus de raisin, comme il sera expliqué ci-dessous.

Lorsque le Kiddouch est fait sur le vin, il y a trois situations avec des conséquences halachiques différentes :

[a]. Celui qui a fait ou entendu le Kiddouch et a bu Reviyit : n'a pas besoin de faire de bénédiction sur les autres boissons qu'il boit par la suite, car la bénédiction du vin lors du Kiddouch exempte les autres boissons (uniquement dans le cas où il a bu la quantité de Reviyit)

 (שו"ע סי' קעד)

[b]. Celui qui a entendu le Kiddouch et a bu moins de Reviyit : dans le Biour Halakha (sur place), il y a un doute à ce sujet, et la racine du doute est de savoir si boire moins d’un Reviyit exempte les autres boissons. Par conséquent, il est préférable de les exempter en disant la bénédiction "Chehakol" sur un type d’aliment dont la bénédiction est "Chehakol"[2], ou de s'acquitter de l'obligation par une autre personne qui n'a pas du tout goûté au vin et qui fera la bénédiction sur une autre boisson. Et s'il n'y a personne pour le faire et qu'il n'a pas de nourriture dont la bénédiction est Chehakol pour exempter les autres boissons, il boit sans bénédiction.

[c]. Celui qui a entendu le Kiddouch mais n’a pas du tout bu de vin : doit faire les bénédictions sur les autres boissons qu'il va boire par la suite, car puisqu'il n'a pas du tout bu de vin, la bénédiction du vin qu'il a entendue lors du Kiddouch n'exempte pas les autres boissons.

Selon ce que nous avons expliqué, il y a lieu de se demander si une personne sait qu'il n'y aura personne d’autre pour l’exempter des autres bénédictions et s'il n'a aucun autre aliment avec la bénédiction de Chehakol qui lui aurait permis d’exempter les boissons qu'il veut boire par la suite, si, puisqu’il est préférable de goûter du verre de kiddouch (Pessahim 106 avec Tossefot et Orah Hayim Sayif 271 Sayif 14), il doit goûter même s'il entre dans un doute sur le fait de pouvoir ou non faire les bénédictions ensuite, ou s'il vaut mieux ne pas goûter du tout afin de ne pas entrer dans ce doute et faire la bénédiction sur une autre boisson ensuite.

Lorsque le Kiddouch est fait sur le jus de raisin :

La loi est la même pour celui qui a bu un Reviyit et pour celui qui n'en a bu qu'un peu, car même celui qui a fait le Kiddouch sur du jus de raisin et a bu un Reviyit complet devrait, de préférence, exempter les autres boissons en disant la bénédiction sur un aliment ou en trouvant quelqu'un d'autre pour le faire, puisqu'il y a un doute sur la loi de savoir si le jus de raisin est considéré comme étant aussi important que du vin en ce qui concerne la loi selon laquelle le vin exempte les autres boissons [et lorsque l’on mélange un quart de verre de vin avec du jus de raisin, nous pouvons nous appuyer sur l’avis qui dit que cela a un statut de vin mélangé/dilué, et tout cela qui en boira un Reviyit sera exempté de faire une bénédiction sur les autres boissons].

Et s'il n'a personne pour l’exempter ou qu'il n'a d’autres nourritures pour l’exempter, il boira les autres boissons sans bénédiction, que ce soit pour celui qui a bu un Reviyit ou pour celui qui n'a bu qu'un peu, puisque qu’en cas de doute, il ne faut pas faire de bénédiction.

Cependant, celui qui n'a pas du tout bu de jus de raisin doit évidemment faire la bénédiction sur les autres boissons, comme il a été expliqué ci-dessus.

  • Certains sont rigoureux en revenant chez eux après la prière de Moussaf, de faire le Kiddouch à nouveau, car certains pensent qu’il n’y avait pas d’obligation de Kiddouch avant Moussaf.
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Pendant la prière de Rosh Hashana :

  • Il est permis de faire des demandes personnelles pendant Rosh Hashana. (עי' רש"י ב"מ קו. ד"ה זרע)
  • A priori, il faut rester debout pendant toute la répétition de la Amida par l’officiant. Celui qui a des difficultés à rester debout peut s’asseoir (et en particulier s’il n’a pas écouté le début de la répétition de la Amida).

Celui qui peut rester debout qu’une partie du temps peut s’asseoir en ordre de préférence

  1. Quand il y a des piyoutim qui sont dits alors que l’arche sainte est fermée
  2. Quand il y a des piyoutim qui sont dits alors que l’arche sainte est ouverte.
  3. Dans les parties principales de la Amida (qui sont les parties que l’on a aussi dites lorsque l’on a prié à voix basse)
  4. Il faut se prosterner au moment où l’on dit « VeAnahnou Koreim » même pendant la Amida à voix basse [comme nous le faisons au début de la Amida] mais dans la prière à voix basse et cela n’est pas considéré comme « rajouter des prosternations » (qui n’est pas permis).
  5. Source : מקור חיים סי' קיג ס"ק ג, שלמת חיים מהדו"ח או"ח סי' קנא.
  6. Si l’on prend des feuilles de papier d’imprimante afin de se prosterner dessus pendant que l’on dit « VeAnahnou Koreim … », il faut et il est utile de les dédier à cela avant Rosh Hashana même si on les utilise que pour ce jour-là.
  7. Le premier soir de Rosh Hashana, on se bénit chacun l’un envers l’autre avec la formule « 'לשנה טובה תכתב ותחתם לאלתר ולחיים טובים [ולשלום] » qui se traduit par « Que tu sois inscrit et scellé immédiatement pour une bonne année et une bonne vie [et en paix]. » mais le premier jour de Rosh Hashana après la prière, et le deuxième soir de la fête, on se bénit en disant « Gmar Hatima Tova » et « Hag Sameach » ou « Gut Yom Tov » (en Yiddish).

Source : רמ"א סוף סי' תקפב, חיי אדם כלל קלט ה"ה, אלף המגן על המט"א ס"ק מ

Mais les Sépharades ont la coutume de se bénir entre eux en se disant “Tizké léchanim Rabot Néimot Vetovot” qui se traduit par “Que tu puisses mériter de nombreuses années, agréables et bonnes”.

  • Il est de coutume de ne pas aller dormir le jour de Rosh Hashana toutefois, continuer de dormir est permis [et même si au milieu de la matinée, on se lève pour faire ses besoins et que l’on se recouche, cela est considérer comme continuer à dormir]. Il est de même permis de dormir, après la moitié de la journée (Hatzot). De même si quelqu’un sait qu’il n’arrivera pas à se concentrer dans ses prières ou son étude de l’après-midi comme il se doit, il vaut mieux qu’il dorme pour reprendre ses forces.
  • Il n’y a pas de problème de s’endormir sur un pupitre (Stender) ou équivalent.
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   Lois des sonneries du Choffar

  • Les femmes n’ont pas l’obligation d’écouter les sonneries du Choffar car c’est une Mitzva limitée dans le temps mais la coutume est que les femmes écoutent.
  • Si quelqu’un sonne spécialement pour les femmes, s’il s’est déjà rendu quitte, les femmes Ashkénazes qui ont l’habitude de faire la bénédiction même pour les Mitzvots limitées dans le temps, feront la bénédiction elles-mêmes ou l’une d’entre elles fera la bénédiction et acquittera tout le monde.
  • Celui qui n’a pas entendu la bénédiction sur le Choffar avant les sonneries que l’on entend assis, qu’il ait entendu les sonneries que l’on entend assis, ou qu’il ne les ait pas entendues, fera la bénédiction avant les sonneries que l’on fait debout.
  • Pour les Ashkénazes, il faut se demander si l’on peut dire « Ayom Arat Olam » et « Arachta Chefatenou » après les sonneries de Malhouyot ou Zihronot car on n’a pas encore entendu les trentes sonneries. Et il semblerait néanmoins qu’il soit possible de les lire.
  • Il est interdit de s’interrompre en parlant depuis le moment où ont commencé les sonneries du Choffar jusqu’à la fin de la prière de Moussaf, puisque la bénédiction sur le Choffar s’applique à toutes les sonneries et parler sera considéré comme une interruption. Toutefois, celui qui a été aux toilettes, pourra faire la bénédiction de « Asher Yatzar ».

Tachlich

  • Beaucoup ont l'habitude de dire Tachlich le premier jour de Rosh Hashana après la prière de Minha. Ils le disent en regardant la mer, une rivière, un puits ou un mikvé [il est préférable qu'il y ait des poissons vivants dans l'eau]. Si on ne voit pas l'un des endroits mentionnés, on peut le dire à côté d'un robinet ou du moins à côté d’eau se trouvant dans un aquarium [ou un récipient].
  • Pour les femmes, il est suffisant de dire Tachlich devant un robinet.
  • Le principal de la récitation de Tachlich sont les trois derniers versets du livre de Micha ["מי א-ל כמוך – מימי קדם"].
  • Le Gaon de Vilna et le Hazon Ish n'avaient pas la coutume de dire Tachlich.
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Lois de préparation lors du premier jour de Yom Tov de Rosh Hashana pour le second jour

  • Il est interdit de faire des préparatifs pendant le premier jour de Rosh Hashana pour le 2eme jour, et cela jusqu’à la sortie des étoiles de la fin du premier jour. Cet interdit est valable même si l’on a fait un Erouv Tavshilin.
  • L'interdiction de préparation inclut également des tâches telles que la cuisson, la cuisson au four, chauffer des aliments, etc. et également tout effort que l’on fait le premier jour de Yom Tov pour le second jour de Yom Tov.  Par conséquent, on ne doit pas sortir de la nourriture cuite ou des pains du congélateur pour le deuxième jour de Rosh Hashanaavant la sortie des étoiles ou on ne doit pas placer de nouvelles boissons dans le réfrigérateur [toutefois, les remettre dans le réfrigérateur ou congélateur est permis car « remettre un objet à sa place initiale » n’est pas considéré comme une préparation.]
  • De même, la table du second soir de Rosh Hashana ne doit pas être mise en place avant la sortie des étoiles à la fin du premier jour.
  • Même balayer ou ranger la maison, ainsi que laver la vaisselle [de la manière permise] pour les besoins du 2ème soir est interdit jusqu’à la sortie des étoiles.
  • En cas de force majeure, si on n'a pas le temps de faire ces préparatifs la nuit après la sortie des étoiles, et que sans cela, le repas du 2ème jour de Yom Tov, sera très retardé, alors les actions qui sont classées comme des "efforts" sont autorisées (סי' תרסז סק"ה), à condition qu'on les fasse quand il fait encore grand jour afin que ce que l’on prépare soit déjà apte à être utilisé le premier jour. Toutefois des actions telles que la cuisson, chauffer des aliments, préparer des salades ou des vêtements [dans des situations où cela demande d’accomplir les actions de trier ou de broyer/couper en petits morceaux] sont interdites pour les besoins du 2ème soir (et voir les questions/réponses en fin de ce feuillet à ce sujet).
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Allumage des bougies du deuxième jour de Yom Tov de Rosh Hashana

[Les lois d’allumage des bougies de Chabbat du vendredi soir seront détaillées plus loin]

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  • Le deuxième jour de Rosh Hashana, il est interdit d’allumer les bougies avant la sortie des étoiles mais on les allumera soit après la sortie des étoiles, soit avant le Kiddouch.
  • S'il reste des mèches, un morceau de métal, des restes de bougies, etc. des bougies du premier jour, selon la loi stricte, il est permis de les sortir même à la main pour allumer les bougies du 2eme jour de fête. [et il n'y a pas en cela d'interdiction de Mouktze, car l'allumage de la bougie est considéré comme un besoin pour l’alimentation de la fête (Ohel Nefesh), et il est permis de déplacer un objet Mouktze pour les besoins de la fête.] Cependant, de nos jours, avec de la lumière électrique, il n’est pas si clair si nous pouvons considérer l’allumage comme un besoin pour l’alimentation de la fête, c’est pour cela qu’a priori, il vaudra mieux sortir la mèche avec une cuillère, une fourchette ou équivalent. Il est aussi possible de rajouter de l’huile et une nouvelle mèche sans sortir l’ancienne mèche.
  • Même celles qui ont l'habitude de dire la bénédiction de 'Chéhéhéyanou' lors de l'allumage des bougies [voir plus haut paragraphe 36.], puisque dans le Kiddouch de la deuxième nuit de Rosh Hashana, on a l'habitude de dire 'Chéhéhéyanou' aussi en prenant un nouveau fruit [comme il sera expliqué ci-dessous.], et si elle dit 'Chéhéhéyanou' dans la bénédiction des bougies, il y aura une grande pause entre la bénédiction de Chéhéhéyanou et le moment où elle mangera le fruit. C’est pourquoi, le deuxième jour, certaines femmes ne disent pas la bénédiction de Chéhéhéyanou lors de l'allumage des bougies. Mais si elles portent de nouveaux vêtements, ou si elles allument les bougies juste avant le Kiddouch - elles pourront dire la bénédiction de 'Chéhéhéyanou' lors de l'allumage des bougies [pour celles qui ont l'habitude de le faire lors de l’allumage].
  • Même celles qui ont l'habitude d’être moins strictes et de dire la bénédiction de Chéhéhéyanou lors de l'allumage des bougies en pensant à manger un nouveau fruit au repas, auront aussi sur qui s’appuyer, même s’il y a une grande pause entre 'Chéhéhéyanou' et le moment où le fruit sera consommé. Cependant, si elles font cela, elles devront placer le fruit devant elles lors de l'allumage.
  • Au moment du Kiddouch de la deuxième nuit de Rosh Hashana, il est de coutume de mettre un nouveau fruit sur la table et de faire la bénédiction de 'Chéhéhéyanou' également sur le fruit et de le manger après avoir mangé un Kazayit (équivalent du volume d’une petite boite d’allumettes) de pain (אמנם עי' מט"א סי' תר ס"ו), toutefois, même celui qui n’a pas de nouveau fruit devra faire la bénédiction de 'Chéhéhéyanou'. En Israël, un nouveau fruit pourrait être, par exemple, une orange ou une clémentine (si elles ne sont pas acides), un Kaki, de l’avocat, des coings , des dattes fraîches ou de la figue de barbarie (appelé Sabrésse en hébreu).
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Lois de Yom Tov tombant la veille de Shabbat

Moment du déjeuner du 2ème jour de fête

  • Il faut manger le déjeuner de la fête avant la 10ème heure de la journée (סי' תקכט ס"א). Si l’on est en retard, on mangera le repas normalement (עי' סי' רמט).

Porter des vêtements de Chabbat pendant les fêtes

  • Ceux qui ont l’habitude de mettre leurs vêtements de Yom Tov pendant Rosh Hashana (voir plus haut paragraphe 39.) ne devront pas remplacer les vêtements de fête par des vêtements de Chabbat à l'entrée du Chabbat, car cela serait un manque de respect envers le Chabbat [car les vêtements de fête sont plus importants que ceux du Chabbat, comme cela est tranché dans les lois de Yom Tov (סי' תקכט ס"א) Néanmoins, lors du Chabbat matin - ceux qui le souhaitent peuvent porter leurs vêtements de Chabbat.

Allumage des bougies de Chabbat pendant Yom Tov

  • On allumera les bougies de Chabbat pendant Yom Tov en prenant comme source une flamme déjà allumée.

[S’il est difficile de le faire directement, il est possible d’allumer un feu intermédiaire comme une allumette que l’on laissera ensuite s’éteindre seule].
Il est possible d’allumer à partir du moment appelé Plag Hamincha jusqu’à l’entrée de Chabbat (Temps habituel d’allumage des bougies lors d’un Chabbat normal).

  • Certains sont scrupuleux de régler la minuterie de Chabbat afin, qu’au moment de l’allumage des bougies [ou à un autre moment où l’on utilise les bougies allumées, même pour un temps court], la lumière provenant de l’électricité soit éteinte afin que les bougies aient une vraie nécessité. Toutefois, la coutume répandue est de ne pas prêter attention à cela.
  • Concernant l'enlèvement de la mèche qui reste des bougies de Yom Tov pour préparer les bougies du Chabbat : bien que lors des autres fêtes, il soit permis d'enlever la mèche même avec sa main pour allumer les bougies du deuxième jour de Yom Tov, et la raison en est qu'il n'y a pas de restriction de Mouktze car l'allumage des bougies est considéré comme un besoin alimentaire (Ohel Nefesh), et il est permis de déplacer un objet Mouktze pour les besoins alimentaires. [Cependant, de nos jours, que nous avons de la lumière provenant de l’électricité, il n'est pas si évident que cela soit considéré comme une nécessité pour l’alimentation.]
  • Toutefois ici où enlever la mèche est fait uniquement pour les besoins du Chabbat, nous n'avons pas, de toutes façons, trouvé qu'il était permis de déplacer un objet pour cet usage (ביצה ד.).
  • Par conséquent, il faut l'enlever avec une cuillère ou une fourchette ou quelque chose de similaire.
    Mais il reste préférable d'ajouter de l'huile et une nouvelle mèche aux récipients des bougies sans enlever l'ancienne mèche [pour tenir compte de l'opinion du Choulhan Aroukh Harav, Sayif 308 et du Hazon Ich, Sayif 47, qui considèrent que l'enlèvement à l'aide d'une cuillère ou d'une fourchette n'est pas considéré comme un déplacement inhabituel].


Lois de Kabalat Chabbat (accueil du Chabbat)

  • La coutume dans le monde Ashkénaze, lorsque Chabbat tombe après un jour de fêtes est de faire uniquement Mizmor Chir LeYom HaChabbat, Hashem Meleh, sans Lehou Neranena ni Bame Madlikin, et il y a aussi d’autres coutumes à ce sujet . (עי' מט"א סי' תרא סע' יא).

Il est aussi de coutume de dire Chalom Alechem à table comme d’habitude [sauf si l’on a une autre coutume].

Les lois de préparation du Sefer Torah, de pliage de Talit, de rangement de sa maison et de lavage de vaisselles pendant Yom Tov pour Shabbat seront expliquées ci-dessous au sein de la section sur les lois concernant Erouv Tavshilin car ces lois en dépendent.

 

Lois concernant l'Erouv Tavshilin
(Valable en Israël et en dehors d’Israël
cette année)
(Siman 527)

  1. Introduction : Le Erouv Tavshilin permet de cuisiner et de préparer de la nourriture pendant la fête de Yom Tov (les jours fériés de fête juive) pour le Chabbat qui est juxtaposé à la fête.

 
En effet, selon la Halakha, il est interdit de préparer de la nourriture pendant les jours de fête pour les jours suivants, y compris le Chabbat.

Cette année 5785, à la fois en Israël et en dehors d’Israël, pour préparer Chabbat, il faudra donc préparer un Erouv Tavshilin le mercredi avant l’entrée de la fête afin de pouvoir préparer Chabbat le vendredi.

Cette action consiste généralement à prendre deux aliments, l’un cuit au four et l’un cuit sur le feu comme une tranche de pain et un œuf, et à lire la formule du Erouv Tavshilin qui va les  "réserver" pour le Chabbat.

  • Le Erouv Tavshilin est valable uniquement afin de pouvoir faire des préparations du 2eme jour de Yom Tov de Rosh Hashana au Chabbat. Toutefois, faire une préparation quelconque du premier jour de Rosh Hashana pour le deuxième jour, ou du premier jour pour le Chabbat - est interdit.
  • Il faut s'efforcer de cuisiner le vendredi - tant que la journée est encore longue afin que l’on puisse en profiter pendant Yom Tov, et il semblerait que les autres préparations autorisées à faire pendant Yom Tov pour le Chabbat, comme mentionné ci-dessous, doivent également être faites tant que le jour est encore long (בה"ל ד"ה ע"י עירוב)
  • En cas de force majeure, il est possible de cuisiner proche du coucher du soleil (Chekiya).
  • Il faut préparer l'Erouv le mercredi, veille de Rosh Hashana [avant d’avoir allumé les bougies de Yom Tov] et il semblerait qu’il soit aussi permis de le préparer le mardi soir.
  • A priori, le Erouv Tavshilin doit être fait avec un œuf [et certains le font avec un morceau important de viande ou de poisson].
  • Celui qui ne cuit pas au four pendant Yom Tov pour Chabbat, pourra se suffire de faire un Erouv sur un plat cuisiné, c'est-à-dire un œuf comme mentionné ci-dessus, et de réciter la formule du Erouv. [mais nombreux ont la coutume, dans tous les cas, de faire cela sur du pain]
  • Celui qui cuit au four doit également faire le Erouv avec un Kazayit de pain [équivalent du volume d’une boite d’allumettes], et idéalement, avec un volume de Kabetza de pain [équivalent du volume de deux boites d’allumettes], et il est préférable de le faire avec un pain entier pour la beauté de la Mitzva.
  • Idéalement, a priori, l'œuf doit être cuit spécialement pour le Erouv.
  • Celui qui ne cuisine pas et n’effectue aucun travail pendant Yom Tov pour Chabbat doit quand même faire un Erouv Tavshilin pour pouvoir allumer les bougies de Chabbat, mais il ne fera pas de bénédiction.
  • Pour pouvoir faire la bénédiction sur l'Erouv Tavshilin, il faut avoir l’intention d’effectuer un travail (dans le sens des 39 travaux interdits le Chabbat) certain pendant Yom Tov, et même si c’est un travail uniquement interdit par les Sages et non pas la Torah - cela suffit.

Dans les cas suivants où l’on fera un travail certain, il faudra faire un Erouv Tavshilin avec bénédiction :

a. Si l'on place une casserole contenant de la nourriture non cuite et qui va cuire pendant Yom Tov pour Chabbat sur un feu découvert ou couvert, ou sur une plaque électrique.

b.    Celui qui place une casserole contenant de l'eau qui n’a jamais été bouillie sur un feu découvert ou couvert, ou sur une plaque électrique.

c.    Celui qui réchauffe des aliments cuits sur un feu découvert ou sur une plaque de métal (appelée 'Belakh') [mais pas sur une plaque électrique].

d.    Préparation de thé dans un récipient dans lequel a bouilli/chauffé l’eau (Keli Rishon).

Dans les cas suivants, il faut faire un Erouv Tavshilin sans bénédiction -

a.    Pour allumer les bougies.

b.    Celui qui réchauffe des aliments cuits sur une plaque électrique - que ce soit sec ou humide - même s'ils se sont refroidis.

Qui peut profiter du Erouv ?

  1. Le Erouv est valable pour soi-même et pour les membres de son foyer, et il n’est pas nécessaire de faire acquérir le Erouv à qui que ce soit, ni aux membres du foyer ni à d’autres, mais il faut uniquement dire la bénédiction et lire la formule du Erouv « Bédin, yéhé… ». Toutefois, le grand Rav de la ville qui fait un Erouv pour l’ensemble des habitants de la ville, ainsi qu’une personne qui invite qui veut en faire profiter ses invités, doit leur faire acquérir via une tierce personne comme nous le verrons.
  2. Celui qui est invité pour Chabbat [incluant un couple marié qui passe les fêtes chez les parents] a plusieurs options :
  3. a.   soit il fera lui-même un Erouv Tavshilin depuis la veille de Yom Tov mais sans bénédiction [car il y a des arguments pour dire qu’il est acquitté avec le Erouv de son hôte]
  4. b.   soit l'hôte lui fait bénéficier de l'Erouv Tavshilin par l’intermédiaire d’une personne tierce [il fera cela avant de poser le Erouv et de faire la bénédiction dessus], c’est-à-dire qu’il faudra que cette personne tierce la soulève d’au moins une distance d’un Tefah (10 cm environ). [a priori, il faudra faire cela par l’intermédiaire d’une personne tierce qui ne fait pas partie de son foyer, par exemple avec un voisin. Et en cas de force majeure, il est possible de le faire aussi via  sa femme ou les membres de son foyer].
  5. c.   s'il arrive chez son hôte avant l'entrée de la fête, il lèvera lui-même le Erouv de son hôte [il devra faire cela avant que l’hôte ait placé son Erouv] et s’en fera associé, et c’est qu’ensuite que l'hôte récitera la formule du Erouv sur les aliments du Erouv.
  6. Celui qui passe les fêtes dans un hôtel sera acquitté par le Erouv Tavshilin que fera le Mashgiah de l’hôtel en le faisant acquérir, comme expliqué, pour l’ensemble des résidents de l’hôtel.
  7. Un étudiant en Yeshiva qui passe les fêtes à la Yeshiva sera acquitté par le Erouv Tavshilin de la direction de la Yeshiva qui fera acquérir le Erouv Tavshilin pour l’ensemble des personnes présentes à la Yeshiva. (Et même s’ils n’y ont pas pensé, la loi est que cela suffit).
  8. Idéalement, il faut veiller à ce que le Erouv Tavshilin se trouve dans le domaine (dans le sens des domaines de Chabbat) où l’on sera pendant la fête, et donc, si l’on voyage en dehors de sa ville, on doit faire le Erouv Tavshilin là où l’on sera pendant la fête, ou l’emporter avec soi.
  1. Le Erouv doit être maintenu en l’état jusqu'à ce que l'on ait terminé d’effectuer les travaux pour Chabbat et que l’on ait allumé les bougies de Chabbat.
  2. Idéalement, a priori, il faut manger le Erouv pendant Chabbat [et pas avant]. Celui qui, en général, fait la bénédiction sur le repas de Chabbat sur deux pains et rompt les deux pains, devra manger le Erouv le vendredi soir, mais celui qui ne rompt qu’un seul pain devra utiliser le pain du Erouv comme second pain qu’il ne coupera pas ce soir-là et fera de même pour le repas du matin, et il le mangera lors du troisième repas (Seouda Chlichit).
  3.  

Préparer (en enroulant) un Sefer Torah et plier un Talit pendant Yom Tov pour Chabbat

  1. Il y a trois opinions sur la question : certains disent qu'il est permis de le faire pendant Yom Tov pour Chabbat, même sans Erouv Tavshilin. D'autres disent qu'il est permis seulement si l'on a fait un Erouv Tavshilin. Et certains disent que même si l'on a fait un Erouv Tavshilin, il est interdit de le préparer du Yom Tov pour Chabbat, car le Erouv Tavshilin n'autorise que les besoins du repas (משנ"ב סי' שב ס"ק יז, סי' תרסז ס"ק ה, סי' תקכח ס"ק ג).

En pratique, bien que la loi stricte permette de se montrer indulgent à cet égard au moins quand on a fait un Erouv Tavshilin, il est préférable d'être strict et de ne pas préparer un Sefer Torah pendant Yom Tov pour Chabbat, et de ne pas faire d’autres préparations qui ne sont pas liées à l’alimentation pendant Yom Tov pour Chabbat, à moins qu’on les utilise pendant Yom Tov lui-même. De même, concernant l’acte de dérouler un Sefer Torah pendant Yom Tov, si l'on lit à l'endroit où l’on devra lire Chabbat - cela est permis.

Ranger la maison pendant Yom Tov pour Chabbat

  1. Si l'on a fait un Erouv Tavshilin, il est permis en principe de ranger la maison tant qu'il y a encore du temps pour en profiter pendant Yom Tov (comme mentionné ci-dessus dans les lois de l'Erouv paragraphe 100.).  Toutefois, il est préférable de ranger la maison quand la journée est encore longue, afin qu'il ne soit pas évident que l'on fasse cela en l'honneur de Chabbat
  2. (ע"פ הנ"ל סע' קטז, וע"ע משנ"ב סי' תקג ס"ק א ושעה"צ ס"ק ב).

Laver la vaisselle pendant Yom Tov pour Chabbat

  1. Les décisionnaires sont partagés sur la question de savoir si le lavage de la vaisselle pendant Yom Tov pour Chabbat est permis uniquement pour ceux qui ont fait un Erouv Tavshilin, ou également pour ceux qui ne l'ont pas fait. Il est approprié (comme mentionné ci-dessus dans le paragraphe 100) de laver la vaisselle tant qu'il y a encore du temps pour en profiter pendant Yom Tov (שו"ע הרב סי' תקג סע' ג נקט שהדחת כלים נחשבת צרכי סעודה אך בשו"ת אבני מילואים סי' י נקט שלא הוי צרכי סעודה, ולדעה שסוברת שעירוב תבשילין מתיר רק צרכי סעודה וכנ"ל סע' קטז, א"כ אסור לרחוץ כלים כלל מיו"ט לשבת. אך כתב שהעולם נהגו בזה היתר).

Sortir des aliments du congélateur pour Chabbat

  1. Il est permis, pendant le 2ème jour de Yom Tov, de sortir des aliments cuits du congélateur pour les besoins de Chabbat, et les décisionnaires sont divisés pour savoir si c’est uniquement pour ceux qui ont préparé un Erouv Tavshilin, comme expliqué. Et il est bon de sortir les aliments pour qu’il y ait assez de temps pour en profiter pour Yom Tov même (comme mentionné ci-dessus dans le paragraphe 100).
  2.  

Questions/Réponses sur Rosh Hashana

  1. Question : Est-il permis d'acheter une place à la synagogue avec de l'argent provenant de la dîme (Maasser) ?

Réponse : Cela est permis [à condition d'y avoir pensé au moment de l'achat], car la place n'est pas entièrement acquise par le fidèle et ne se transmet pas en héritage à ses enfants. C'est simplement une répartition indiquant que celui qui contribue à la synagogue reçoit une place.

Si dans toutes les synagogues de la région, il n'est pas possible de prier sans contribution, alors la somme minimale pour acquérir une place [selon l'usage des synagogues de sa région] doit être payée avec son propre argent, et le reste peut être payé avec de l'argent du Maasser [même si l’on préfère une synagogue spécifique].

Une personne qui tient à donner le Maasser uniquement aux pauvres et non pour d'autres besoins de Mitzva, peut acheter une place avec l'argent du Maasser seulement si la majorité des fidèles sont des Avrékhim nécessiteux(עי' יו"ד סי' רמט).

  • Question : La récitation des Selihotes pendant les jours de Selihotes est-elle une obligation stricte, et les femmes sont-elles également tenues de le faire ?

Réponse : La récitation des Selihotes n'est pas une obligation stricte, mais c'est une coutume adoptée par le peuple juif, et mentionnée dans le Choulhan Aroukh (סי' תקפא ס"א). Il convient de s'efforcer de suivre cette coutume, même si cela réduit le temps d'étude. Quant aux femmes, si elles ont la possibilité de réciter les Selihotes, il suffit qu'elles les récitent chez elles.

  • Question : Est-ce que, pour Hatarat Nedarim, il est possible que toutes les personnes de la synagogue disent le texte tous en même temps devant trois personnes ?

Réponse : En cas de grande nécessité et difficulté de faire autrement, cela est permis.

Sources :

שו"ע (יו''ד סי' רכח סעיף מו), ובמט"א (סי' תקפא סע' מט) מבואר שרק בשעת הדחק מותר.

  • Question : Un homme qui ne jeûne pas la veille de Rosh Hashana , parce qu’il participe à un Siyoum Massekhet voit-il le tiers de ses fautes être pardonné comme s’il avait jeûné ? (Tour Siman תקפא)

Réponse : Pardonné, puisque la grandeur de la participation à un Siyoum est plus grande que le fait de jeûner. (טור סי' תקפא)

  • Question : Est on quitte si l’on s’est trompé et que, au lieu de dire « Mekadech Israel VeYom Hazikaron » dans le Kiddouch ou dans la Amida, on a dit « Mekadech Israel VeHazmanim » ?

Réponse : Que ce soit lors de la Amida ou lors du Kiddouch, on ne sera pas quitte dans ce cas.

Sources :

 מחז"ב (סי' תקפב סק"ה), מטה אפרים (שם סי"ח(.

  • Question : Quand dit-on les « Yéhi Ratzon » au moment de manger les Simanim de Rosh Hashana ? et doit-on les dire en citant le nom d’Hashem  (Ado…) ?

Réponse : On les dira avant de manger mais sur les Simanim sur lesquels on doit faire une bénédiction (comme Boré Péri Aetz ou Haadama), il faudra d’abord en goûter un peu puis dire le Yéhi Ratzon.

  • Question :  Doit-on les dire en citant vraiment le nom d’Hashem (Ado…) ?

Réponse : Le Mishna Beroura dit qu’il faut dire les Yéhi Ratzon avec le nom d’Hashem et il se base sur les premiers décisionnaires (כמבואר בשעה"צ שם ס"ק ב).

Sources :
 עי' משנ"ב (סי' תקפג ס"ק ב)

Mais nombreux sont ceux qui les disent sans le nom d’Hashem.

Sources :
שו"ע הרב שם ס"א, קיצור שו"ע סי' קכט ס"ט

  • Question : Est-ce que si lorsque l’on mange de la grenade le premier soir [et que c’est la première fois que l’on mange de la saison], on doit refaire une bénédiction de Chéhéhéyanou ou est-ce que la bénédiction de Chéhéhéyanou que l’on a faite à la fin du Kiddouch suffit ?

Réponse : Si la grenade était sur la table au moment du Kiddouch, il ne faut pas refaire la bénédiction de Chéhéhéyanou (bien que cela soit 2 sortes de Chéhéhéyanou différents). Et si la grenade est amenée qu’après, il faudrait refaire Chéhéhéyanou. Et certains décisionnaires disent que puisque ce sont 2 sortes de Chéhéhéyanou différents, il vaut mieux la mettre à table après le Kiddouch afin de faire chaque bénédiction indépendamment.

Sources :

עי' סי' תקפג, סי' תרא, באה"ל (סי' תרצב), שו"ת כתב סופר (או"ח סי' כו).

  1. Question : Les jeunes hommes ashkénazes qui se couvrent également la tête avec le Talith Gadol à Roch Hachana et Yom Kippour, agissent-ils correctement ?

Réponse : C'est permis [si telle est la coutume de la Yeshiva].

Sources :

  • אף שכתב המג"א (סי' ח ס"ק ג, הו"ד במשנ"ב שם ס"ק ד) שמשמע בגמ' (קידושין כט:) שבחור לא היה מכסה ראשו בטלית, אין בדבר איסור מדינא, ובפרט כאשר זה מועיל לתפילה.
  • ועי' במור וקציעה (סי' ח ד"ה ולא הבנתי) שהעיר על דברי המג"א שבגמ' כלל לא מדובר על טלית, ועיין עוד בכה"ח (שם ס"ק יב), ובשו"ת לבושי מרדכי (תניינא או"ח סי' ב), ובבאה"ט (סי' יז ס"ק ד), ובמשנ"ב (שם ס"ק י) שהביאו את תמיהת הכנה"ג על דברי המהרי"ל שעד הנישואין לא יהיו עם ציצית. וכתב המור וקציעה (סוף סי' יז) שכוונת המהרי"ל היא על טלית גדול.             
  • Question : Est-il permis de pleurer pendant les prières de Roch Hachana ?

Réponse : Certains interdisent de se provoquer à pleurer, mais si les pleurs viennent naturellement en raison de la prière ou par son attachement avec Hachem, cela est permis même le Chabbat.

Sources :

עי' מעשה רב אות רז שכתב שאין לבכות בר"ה, ומקורו מלשון הפס' בנחמיה פ"ח "ואל תבכו", אך עי' מנהג האר"י המובא באה"ט סי' תקפד ס"ק ג, ועי' מט"א סי' תקפב סע' כח, ועי"ע רמ"א ומשנ"ב סי' רפח

  • Question : Si l’on a un doute si l’on a dit « Hamelech Hakadoch », il faut refaire la Amida. Est-ce que c’est uniquement pendant les 10 jours de Teshouva ou aussi pendant Rosh Hashana et Yom Kippour ?

Réponse : A Rosh Hashana et Yom Kippour, on ne recommencera pas si l’on a un doute

Sources :

משנ"ב (סי' תרפב ס"ק ד בשם תשובת מים חיים),  . La raison en est que puisqu’il rajoute des textes supplémentaires dans cette prière, on ne dit pas qu’il a dit le texte qu’il lit habituellement.

  • Question : Les fidèles qui prient Minha immédiatement après Moussaf doivent-ils dire "Avinou Malkénou" à Minha ?

Réponse : Non (מעשה רב אות רז, ערוה"ש סי' תקצח ס"א, לוח א"י). Cette année, de toute façon, on ne dit pas Avinou Malkénou à Minha du deuxième jour de Roch Hachana, car c'est la veille de Chabbat (סי' תקפד ס"ק ד).

  • Question : Dans quels cas est-il permis de cuisiner le premier jour de Yom Tov de Roch Hachana pour le deuxième jour de Yom Tov ?

Réponse : Il est interdit de cuisiner le premier jour de Yom Tov de Roch Hachana pour le deuxième jour de Yom Tov, même si l'on en mange un peu le premier jour de Yom Tov. Cependant, il est permis de cuisiner une grande quantité dans une seule marmite avec l'intention de manger une partie le premier jour de Yom Tov et une autre partie le deuxième jour de Yom Tov [sans dire explicitement que l'on fait cela pour le deuxième jour]. Certains sont indulgents et permettent de cuisiner le premier jour de Yom Tov avant le repas du matin pour le deuxième jour de Yom Tov si l'on mange un peu le premier jour, et celui qui est rigoureux sera digne de bénédictions.

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Lois de Yom Tov

Les jours de Yom Tov sont les jours fériés de la fête (en Israël, un jour ; en dehors d’Israël, 2 jours). Les travaux y sont interdits comme pour Chabbat sauf certaines exceptions comme nous allons l’expliquer.

Cuissons pendant Yom Tov

Pétrir et cuire sont des travaux autorisés pendant Yom Tov, car ces travaux ne sont pas faits à l’avance pour de nombreux jours (Orah Hayim 495).

Tous les types de cuisson sont permis que ce soit au four, sur une cuisinière, au grill/barbecue. Il faudra toutefois veiller à ne pas allumer de feu ou d’appareil pendant Yom Tov comme nous le verrons dans la section « Allumage » ci-dessous.

Il est également permis de cuire des aliments qui auraient pu être préparés à l’avance avant la fête et mis au congélateur/réfrigérateur, si ces aliments sont meilleurs lorsqu'ils sont frais. (Idem).

Une compote dont le goût ne s'altère pas si on la cuit la veille est autorisée à être cuite pendant Yom Tov selon l'opinion du Choulhan Aroukh, sur qui les Sépharades s’appuient. Toutefois, selon l'opinion du Rama, sur qui s’appuient les Ashkénazes, il est interdit de la cuire de manière habituelle, mais il faut la cuire d’une manière différente à la manière habituelle (Chinouy) (idem).

Même pour les Sépharades, il est préférable d'être strict à ce sujet [Knesset Hagdola, Maamar Mordekhai, Birkei Yossef sur place].

S’il n’était pas possible de cuisiner la veille de Yom Tov car l’on était perturbé par exemple, à cause des contraintes d’avant la fête, cela est considéré comme étant cas de force majeure (Oness) et il est permis de cuisiner pendant Yom Tov sans modification (Michna Beroura 495, 8 et 9).

Un aliment dont la nature est que le goût se dégrade ou s’altère avec le temps, pourra être préparé et ce, même si entre le moment où on le prépare et le moment où on le consomme, il n’y a pas de risque qu’il s’altère.

Bien qu'il soit possible d'allumer le gaz la veille de Yom Tov et de placer, à ce moment-là, les casseroles sur le feu pour qu'elles cuisent pendant Yom Tov, il n'est cependant pas nécessaire d’agir ainsi, car le gaz brûlant inutilement entre temps entraine une perte d’argent.

[Pri Megadim ramené dans son œuvre Rosh Yossef Betza 33 et au Siman 502, Mishbetzot Zahav 1].

Allumage (Siman 502)

Il est interdit d'allumer un nouveau feu pendant Yom Tov, mais il est permis de transférer un feu à partir d'une source déjà allumée.

Il est permis de transférer un feu d'un endroit à un autre en utilisant une allumette ou une bougie en tant que moyen intermédiaire si allumer un feu à partir d’un autre feu sans autre intermédiaire demande de grands efforts (Pri Megadim Mishbetzot Zahav Siman 514, 8).

Il est permis de transférer un feu d'un endroit à un autre pour allumer les bougies de Yom Tov ou pour éclairer une synagogue ou un endroit où a lieu une circoncision (Siman 514).

Les cuisinières à gaz anciennes sans coupe-circuit de sécurité peuvent être allumées pendant Yom Tov, et il est également permis d'augmenter la flamme du gaz. Pour les nouvelles (avec coupe-circuit de sécurité), certains sont stricts et interdisent de les utiliser.

Les cuisinières avec allumage électronique ne peuvent pas être utilisées pendant Yom Tov, c’est pour cela, que si le bouton du gaz est également un moyen d’allumer le feu, il faudra éteindre la cuisinière la veille de Yom Tov et si on oublie de l’éteindre, on peut le faire par un non-juif.

Extinction (Siman 514)

Il est interdit d'éteindre un feu pendant Yom Tov, même si la lumière nous empêche de dormir. Et ainsi, si l’on transfère un feu avec une allumette, on ne doit pas l'éteindre mais on doit laisser l’allumette s'éteindre d’elle-même.

De même, il ne faut pas éteindre ou réduire le gaz pendant Yom Tov.

Les cuisinières à gaz – dans le cas où la nourriture brûlerait si on ne réduisait pas la flamme, on allumera un autre feu plus petit et on déplacera la nourriture. Une autre solution serait de transférer la casserole chez un voisin qui a un feu allumé plus petit.

Si on ne peut pas allumer un feu plus petit (et il y a matière à débattre s’il est possible de l’allumer si on a une cuisinière récente avec coupe-circuit de sécurité) ou si l’on ne peut pas le transférer chez un voisin - puisqu'il faut réduire la flamme pour empêcher la nourriture de brûler, cela est considéré comme un acte « nécessaire pour l’alimentation » (Tzoreh Ohel Nefesh) et il est permis de la réduire.

Si on place une casserole avec de l'eau sur le feu pour que l'eau chauffe, déborde et éteigne le feu : si on n’utilise pas l'eau chauffée, il est interdit de faire cela et même si on utilise l'eau chauffée, il est préférable de ne pas agir ainsi.

Trier


(Siman 504 dans Biour Halakha sous-titre "Mishoum", Siman 506, Sayif 2, Siman 510, Sayif 2 - 5)

Il est indiqué dans le Siman 506, Sayif 2, qu’il est bon d’être strict et de ne pas trier de la farine qui a été tamisée la veille et dans laquelle sont tombés un caillou ou des brindilles et dans le Siman 510, il est écrit qu’il est permis de trier des légumineuses avec les méthodes/ustensiles appelés Heko et Tamhouy (qui ne sont plus utilisés aujourd’hui) mais pas avec un tamis. (Betza 14b)

De plus, le Maharil écrit qu'il est interdit de trier de gros morceaux de Matza parmi des petits morceaux pendant Yom Tov (mentionné dans le Taz 495, Sayif 2 et le Magen Avraham 10, 504, Sayif Katan 9) et il faut comprendre la différence avec le tri des légumineuses qui est permis.

 
Deux explications principales ont été proposées à cet égard :

A. Le Graz (Siman 506, Dernier Kountrass Alef) est d'avis que seules les légumineuses dont l’usage n’est de ne pas les trier de nombreux jours avant leur utilisation est autorisé, mais le tri du blé, qui se fait de nombreux jours à l’avance, est interdit.

B. L'opinion du Hayé Adam (Klal 82, Sayif 3) est que les choses qui sont triées de la même manière pendant la semaine ne peuvent être triées pendant Yom Tov, mais le tri des légumineuses est permis car elles ne sont pas triées avec ces ustensiles là pendant la semaine.

Selon les propos du Graz, il serait permis de retirer les arêtes de poisson et les os de la viande, et également de peler avec un éplucheur, et il serait également permis de retirer un sachet de thé d'une tasse [ainsi que d'utiliser un sachet de thé pour ceux qui l'interdisent le Chabbat], et il serait permis d'utiliser une passoire pendant Yom Tov, et de filtrer les pâtes avec un filtre. Mais selon les propos du Hayé Adam, il semblerait qu'il soit interdit de faire tout ce qui précède, car c'est la manière de trier pendant la semaine.

Cependant, il est indiqué dans Siman 510, Sayif 4, qu'il est permis de mettre un filtre suspendu pour filtrer les levures pendant Yom Tov, et selon l'opinion du Hayé Adam, il faudra expliquer comment il est permis de trier de cette manière.

Le Biour Halakha explique cela en disant que puisque la manière de le faire est ponctuelle, il n'y a pas d'interdiction de sélection.

Grâce à cette explication, il semble que, selon le Hayé Adam, il sera permis également de peler avec un éplucheur pendant Yom Tov, puisqu'il est clair que cela est fait ponctuellement, et de la même manière pour un sachet de thé. Il est également permis de retirer les pépins d’un fruit avec un ustensile spécialement conçu pour retirer les pépins de pomme et également d’utiliser une passoire pour olives et pour les pâtes (et en ce qui concerne la passoire à pâtes, on doit vérifier si selon le Graz cela est permis, puisqu’elles sont faites de blé qui est un type de grain et il se pourrait que cela les ferait entrer dans la catégorie des aliments que l’on trie de nombreux jours à l’avance).

Tri des arêtes de poissons et des os de poulets : il faut être indulgent même selon le Hayé Adam, car il y a des arguments pour être indulgents de permettre ce tri même le Chabbat, voir le Biour Halakha Siman 318, Sayif 4.

Il semble qu’il faille dire que selon l’explication du Haye Adam que nous avons vue plus haut (Siman 506, Sayif 2), que si un caillou tombe dans de la farine, on ne doit pas le prendre avec la main car c’est la manière de faire pendant la semaine – cette interdiction s'applique à ce qui n'est pas fait spécifiquement proche du repas, mais pour les tris qui sont toujours faits proche du repas – c’est permis.

Le Biour Halakha écrit aussi (dans le Sayif 510, sous-titre "Im Rotzé"), que tout ce qu’il est permis de trier pendant Yom Tov ne l’est que si c’était impossible de le faire avant Yom Tov, et s’il était possible de trier avant Yom Tov, il faudra le faire d’une manière différente que d’habitude ou d’une manière permise pendant Chabbat.

Concernant le fait de retirer des arêtes de poissons ou des os de viande/poulet - il faut être indulgent car ce n’est pas courant de les retirer avant Yom Tov.

De même, il est permis d’utiliser un éplucheur et une passoire - car il n’est pas habituel de les enlever avant Yom Tov.

Tremper de la laitue dans de l'eau pendant Yom Tov pour la nettoyer des bestioles et insectes est interdit (Magen Avraham Sayif 510, Sayif Katan 4, au nom du Yam Chel Shlomo et cela demande d’être étudié plus en profondeur).

Moudre pendant Yom Tov

(Siman 504, Mishnah Beroura Sayif Katan 11, 19, Shaar Hatzioun 18, 36)

Il est permis de couper normalement et sans aucun changement à la manière habituelle, des légumes pour une salade pendant Yom Tov, car c'est équivalent à l'ail, aux oignons et au cresson dont nous savons que les couper ne nécessite pas de changement.

Il est permis d'écraser des légumes avec une fourchette même sans aucun changement.

Il est permis de râper des fruits et légumes avec une râpe pendant Yom Tov, et il est préférable de changer la manière de faire en faisant cela sur la table sur laquelle on mange par exemple ou en utilisant l'autre côté de la râpe (ce qui n’est pas la manière habituelle de le faire).

Il est permis de couper des fruits et légumes en morceaux un peu plus gros que d'habitude avec un appareil Slicer, et s'il coupe en petits morceaux, c'est comme une râpe. Il est donc préférable de le faire d’une manière inhabituelle.

Il est permis d'écraser de l'ail avec un presse-ail comme on en a l’habitude, mais il est également préférable de faire cela d’une manière inhabituelle,
Il est également permis d'écraser des pommes de terre avec un presse-purée, et il est aussi préférable de le faire de manière inhabituelle, par exemple sur la table sur laquelle on mange, etc.

Battre le grain et presser un fruit ou un légume

(Presser est une action dérivée de l’interdiction de battre du grain)

Pendant Yom Tov, il est interdit de presser des fruits car le travail de battre du grain (et ses dérivés) n'est pas autorisé pendant Yom Tov et il est permis de presser directement sur la nourriture comme pendant Chabbat (Sayif 495).

L'utilisation de lingettes humides est la même pendant Yom Tov que pendant Chabbat, et il en est de même pour laver les ustensiles avec une éponge à vaisselle (Scotch) - la loi de Yom Tov est la même que celle de Chabbat.

Le tirage/traite du lait pendant Yom Tov est comme pendant Chabbat (voir Sayif 505).

Pétrir (Sayif 506)

Le pétrissage est autorisé pendant Yom Tov, il est donc permis de préparer une salade d'œufs à la mayonnaise comme on en a l’habitude sans agir différemment.

De la gelée doit être préparée avant Yom Tov car elle a bon goût lorsqu'elle est faite avant Yom Tov et sera peut-être même meilleure si on la prépare à l’avance (voir Sayif 495, Mishna Beroura Sayif Katan 8).

Il est permis de pétrir la pâte pendant Yom Tov et de faire Hafrachat Hala pendant Yom Tov, mais si l’on a pétri la pâte la veille de Yom Tov, il est interdit d’en faire Hafrachat Hala pendant Yom Tov (Sayif 506).

Saumure et Marinage des aliments

Il est préférable, a priori, de saler les légumes uniquement de la manière autorisée pendant Chabbat en ajoutant de l'huile, etc., et si l’on n’en a pas la possibilité, il est permis de saler comme on en a l’habitude. Toutefois, il est interdit de saumurer les légumes pendant Yom Tov car on le fait généralement en avance pour de nombreux jours [Sayif 500, Sayif 5].

Lois de Mouktze pendant Yom Tov
(Sayif 495, Sayif 4)

L'interdiction de Mouktze s'applique pendant Yom Tov, et tout Mouktze qui est interdit pendant Chabbat est interdit pendant Yom Tov.

Un ustensile dont l’utilisation est généralement interdite (Keli Chemelahto LeIssour) ne peut être déplacé que pour les besoins du corps de l’objet (Letzoreh Goufo) ou si l’on a besoin de son emplacement (Letsoreh Mekomo), et les autres types de Mouktze (Mehamat Hisron Kiss, Mehamat Goufo et Bassis Ledavar Haassur) ne peuvent pas être déplacés pendant Yom Tov.

Il est permis de déplacer un objet Mouktze pour les besoins alimentaires de la fête (Sayif 509 et 518).

La farine et les pommes de terre ne sont pas Mouktze pendant Yom Tov car il est permis de faire cuire au four ou sur le feu pendant Yom Tov.

Une bougie n'est pas Mouktze pendant Yom Tov car il est possible de l'allumer, et de même, une allumette n'est pas Mouktze car il est permis de l'utiliser.

Il est permis de déplacer un appareil électrique pendant Yom Tov si l’on a besoin du corps de l’objet ou si l’on a besoin de son emplacement.

Sortir un objet d'un domaine à un autre et limites de déplacement
(Sayif 508)

L'interdiction de Techoumim s'applique pendant Yom Tov comme pendant Chabbat (Sayif 416, Sayif 5, et Sayif 528). Cette interdiction, qu’il n’y a pas lieu d’étudier maintenant, empêche de sortir au-delà d’une certaine limite en dehors de sa ville.

Il est interdit de sortir des objets d’un domaine privé pendant Yom Tov sans aucun besoin, et même les Sépharades doivent être stricts à ce sujet (voir Biour Halakha 518 selon l'opinion du Choulhan Aroukh).

Il est permis de sortir des objets d’un domaine privé pendant Yom Tov pour les besoins de Yom Tov comme on en a l’habitude, même s'il était possible de les sortir la veille de Yom Tov (Sayif 498, Sayif 2, et Sayif 504, Sayif 2).

Sortir une clé dont on aura besoin pour Yom Tov lui-même, par exemple s'i l’on doit l'utiliser pour ouvrir une maison ailleurs, etc. - est permis.

Si l’on quitte la maison et que l’on veut la verrouiller pour la protéger des voleurs et prendre la clé avec soi et la déplacer, certains disent que puisque si l’on ne verrouillait pas la maison, cela nous causerait de l'inquiétude – il s’agit d’un besoin de Yom Tov et c'est permis, mais il est préférable d'être strict selon les opinions qui disent que puisque le déplacement n'est pas nécessaire pour Yom Tov lui-même mais pour protéger la maison – il vaut mieux ne pas la déplacer.

Les Aharonim (Sages de la Torah depuis l’écriture du Choulhan Aroukh) divergent sur le fait de permettre de sortir un objet dont il y a une possibilité lointaine que l’on puisse l’utiliser pendant Yom Tov. Toutefois, si l’on a juste un doute si on va l’utiliser, cela est permis selon tous les décisionnaires.

Il est permis de ramener à la maison des livres et des Siddurim de fêtes (Machzorim) après la prière à la Synagogue s'il y a une crainte qu'ils se perdent à la Synagogue. La raison de la permission est que les Sages ont craint que la personne ne prie pas dans un Siddur si on ne lui permettait pas de le ramener chez lui (Itirou Sofo Michoum Tehilato).

Toutefois, si l’on compte utiliser le Siddur à la maison, il est permis de le ramener même s'il n'y a pas de crainte qu'il soit perdu dans la Synagogue.

Mitoh Chehoutra – Par le fait qu’il soit permis

« Par le fait qu’un (travail) soit permis pour un besoin particulier - il a été aussi permis pour d’autres besoins » (Betza 12 et Sayif 518)

Cette permission inclut la réalisation de travaux appelés « pour les besoins alimentaires » (Ohel Nefesh), tels que la cuisson ou sortir un objet dans le domaine public, même si ce n’est pas pour des besoins alimentaires, toutefois, cela doit être pour les besoins du jour de Yom Tov, par exemple – Sortir du domaine privé des livres, les quatre espèces de Souccot, un Shofar ou alors le chauffage de l'eau pour se laver le visage qui sont permis grâce à cette permission de Mitoh Chehoutra.

Cette permission est valable uniquement si ce sont des choses qui ont un intérêt général pour tous. De ce fait, il est donc interdit de mettre des herbes odorantes sur du feu le jour de fête pour que cela dégage une bonne odeur, car tout le monde n’est pas concerné par cet intérêt.

Les travaux qui n'ont pas du tout de besoin pour le jour même - sont interdits, il est donc interdit de cuisiner et de sortir un objet du domaine privé le jour Yom Tov sans aucun besoin et même les Sépharades doivent être stricts sur le sujet. (Biour Halakha 518 selon l’avis du Choulhan Aroukh)

Il est interdit de tuer des mouches et des moustiques qui dérangent le jour de Yom Tov car on ne dit pas "Mitoh" pour quelque chose qui n'est qu'un Silouk (éviction/suppression/rejet) (Siman 514, Sayif 1 et Michna Beroura 533, Sayif Katan 20).

Il est interdit de faire le moindre travail (incluant tous les travaux que nous avons cités dans les lois de Yom Tov) pendant Yom Tov s’il est fait à l’intention de non-juifs ou pour des animaux (Siman 512).

Il est interdit de faire le moindre travail pendant le crépuscule de la sortie de la fête, et même si on compte utiliser les fruits de ce travail pendant le crépuscule, comme la cuisson ou sortir un objet du domaine privé, à moins qu'il ne s'agisse d'une chose dont le bénéfice est instantané - comme allumer une bougie (Sayif 503, Rabbi Akiva Eiger Nedarim 69 et Rabbi Akiva Eiger dans ses notes sur le Choulhan Aroukh Siman 495).

Autres règles générales pour Yom Tov

L'utilisation des parfums le jour de fête est comme celle du Chabbat, où il est permis d’en mettre sur le corps mais pas sur les vêtements (Siman 511 et Siman 655).

Il est interdit de mesurer et de peser le jour de fête comme pour Chabbat (Siman 500).

Les lois de « Dire à un non-juif de faire un travail le jour de fête » sont les mêmes que pendant le Chabbat – s’il est interdit à un Juif de faire un travail, il est interdit de dire à un non-juif de le faire (Siman 495, Michna Beroura Sayif Katan 1).

Les règles de prise de médicaments pour Yom Tov sont les mêmes que celles de Chabbat.

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Règles pour se laver le jour de Yom Tov dans la pratique

  1. Se laver à l’eau froide

Les Sépharades peuvent se laver à l’eau froide et c’est aussi permis selon la loi stricte pour les Ashkénazes mais ces derniers ont la coutume de ne pas se laver l’ensemble du corps sauf en cas de forts désagréments [et de toutes façons, il leur est permis de se laver une partie du corps même s’il n’y a pas de désagréments].

  • Lois du lavage avec de l'eau chaude le jour de Yom Tov

Dans tous les cas suivants, se laver la majorité du corps n’est permis aux Ashkénazes qu’en cas de forts désagréments

  1. Se laver avec de l’eau chaude qui a été chauffée pendant Yom Tov est interdit que ce soit pour laver tout le corps en même temps ou membre par membre.

Toutefois, se laver le visage, les mains et les pieds ainsi qu’une petite partie du corps [dans le cas où l’eau a été chauffée par le soleil comme nous le verrons] est permis.

  • Se laver avec de l’eau chaude qui a été chauffée la veille de Yom Tov

Pour les Sépharades, cela est permis, mais les Ashkénazes ne pourront pas se laver l’ensemble du corps en même temps mais se laver le visage, les mains, et les pieds et une partie du corps, ou certains membres [en se séchant entre chaque membre que l’on a lavé], est permis.

  • Lois du chauffage de l'eau le jour de Yom Tov pour le lavage du corps

A. Il est interdit de chauffer de l'eau le jour de Yom Tov pour laver tout le corps, même si l'intention est de se laver membre par membre.

B. Il est permis de chauffer de l'eau le jour de Yom Tov pour laver le visage, les mains et les pieds.

C. Les premiers Sages (Rishonim) ont débattu de la question de savoir s'il est permis de chauffer de l'eau le jour de Yom Tov pour laver une petite partie du corps. Selon la Halakha, si l’on doit chauffer de l’eau avec un chauffe-eau solaire, il est permis d’être indulgent même a priori [mais uniquement si de l’eau froide ne rentre pas dans le chauffe-eau solaire, toutefois si de l’eau froide y rentre, voir le point E. ci-dessous]. Ceux qui utilisent de l’eau qui est chauffée avec un chauffe-eau électrique [allumé depuis la veille de Yom Tov ou via une horloge de Chabbat] ou chauffée sur le feu, ont sur qui s’appuyer.

D. Il est interdit d’utiliser un chauffe-eau à gaz dans tous les cas et même pour se laver une petite partie du corps.

E. Chauffe-eau solaire (Doud Chemech) : Celui qui ouvre le robinet d'eau chaude chauffée par un chauffe-eau solaire et qui laisse donc entrer de l'eau froide dans le chauffe-eau solaire, semble ne pas avoir le droit de le faire car l'eau froide va maintenant cuire à l'intérieur du chauffe-eau sans nécessité [car on n'utilise généralement pas toute l'eau du chauffe-eau].
Cependant, concernant l’ouverture du robinet pour un lavage autorisé [pour le visage, les mains et les pieds ou une petite partie du corps ou pour laver la vaisselle] on ne doit pas être indulgent a priori, toutefois, on ne réprimandera pas ceux qui sont indulgents.

  • Définitions de "chauffée la veille de Yom Tov" et "chauffée le jour de Yom Tov"

A. Si la casserole est placée sur le feu le jour de Yom Tov lui-même, elle est considérée comme "chauffée le jour de Yom Tov".

B. Si une casserole est retirée du feu avant l'entrée de Yom Tov, l'eau qu'elle contient est considérée comme "chauffée la veille de Yom Tov".

C. Si une casserole a été placée sur le feu la veille de Yom Tov et y est restée pendant Yom Tov, il y a eu un débat sur la question de savoir si l’eau est considérée comme ayant été chauffée la veille de Yom Tov ou le jour de Yom Tov cependant, la Halakha est qu’elle est considérée comme "chauffée la veille de Yom Tov".

D. Si l'on mélange de l'eau froide avec de l'eau chaude chauffée la veille de la fête, les décisionnaires divergent sur la question, certains disent que cela aura le statut d'eau chauffée la veille de Yom Tov, et d'autres estiment que cela dépend de l'intention pour laquelle l'eau a été mélangée - si l'intention était de refroidir l'eau chaude, elle est considérée comme "chauffée la veille de Yom Tov", et si l’intention était d'augmenter la quantité d'eau chaude, elle est considérée comme "chauffée le jour de Yom Tov". Cependant, la Halakha est qu’il n'y a pas de différence et dans tous les cas, cela a le statut d'eau chauffée la veille de Yom Tov.

  • Résumé de toutes les possibilités de se laver pendant Yom Tov
  • Se laver tout le corps à l’eau froide [pour les Ashkénazes uniquement en cas de forts désagréments] est permis normalement.
  • Se laver à l’eau chaude :
    • Se laver tout le corps est interdit pour les Ashkénazes dans tous les cas mais cela est permis pour les Sépharades si l’eau a été chauffée la veille de Yom Tov (Voir D. ci-dessus)
    • Se laver membre par membre [en se séchant entre chaque membre que l’on a lavé] :  Avec de l’eau qui a été chauffée à Yom Tov, cela est interdit. Avec de l’eau qui a été chauffée la veille de Yom Tov, cela est permis [mais uniquement en cas de forts désagréments pour les Ashkénazes] [Il faudra donc préparer la veille de Yom Tov un récipient d’eau sur le feu, et à Yom Tov on le renversera dans une baignoire, et on pourra y ajouter de l’eau et s’y laver]
    • Se laver le visage, les mains et les pieds est permis même si l’eau a été chauffée à Yom Tov [Il faudra donc poser pendant Yom Tov un récipient d’eau sur le feu, et on le renversera dans une baignoire, et on pourra y ajouter de l’eau et s’y laver toutefois, se laver à l’eau du chauffe-eau solaire [sans fermer l’arrivée d’eau froide qui remplit le chauffe-eau] n’est pas a priori permis comme nous le verrons dans le prochain paragraphe.
    • Se laver une partie du corps est permis avec de l’eau qui a été chauffée la veille de Yom Tov, et celui qui sera indulgent de se laver même avec de l’eau chauffée pendant Yom Tov via un récipient sur le feu ou à l'aide d’un chauffe-eau électrique [que l’on aura allumé la veille de fête ou via une horloge de Chabbat], aura sur qui s’appuyer. [et s’il veut se laver avec de l’eau chaude provenant du chauffe-eau solaire, il devra a priori fermer l’arrivée d’eau froide qui rentre dans le chauffe-eau, mais on ne devra pas réprimander celui qui est indulgent de l’utiliser même sans fermer l’arrivée d’eau froide]
  • Lavage d'un bébé

    • Pour un bébé que l’on n’a pas l’habitude de laver tous les jours, on doit respecter les mêmes règles qu’un adulte.
    • Pour un bébé qui est habituellement lavé tous les jours et de même laver une saleté qui se trouve sur un bébé [même si l’on n’a pas l’habitude de le laver tous les jours], il sera permis de le laver entièrement le jour de Yom Tov, même avec de l'eau chaude chauffée le jour de Yom Tov via un ustensile que l’on aura placé sur le feu. La permission de chauffer de l'eau le jour de Yom Tov pour laver tout le corps d'un bébé n'est accordée que si une partie de l'eau dans le récipient qui a été chauffée sera utilisée pour boire ou pour laver la vaisselle - alors il sera possible d'utiliser le reste de l'eau pour laver tout le corps du bébé.
  • Le laver à l’aide d’un chauffe-eau solaire [sans fermer l’arrivée d’eau froide qui rentre dans le chauffe-eau] n’est pas permis a priori, mais celui qui sera indulgent en ouvrant le robinet pour boire ou pour laver les vaisselles [après l’ouverture du robinet, il mettra quelques ustensiles dans la baignoire avant d’y rincer le bébé] ne devra pas être réprimandé.

[1] Le fait qu’il y ait de l’électricité aujourd’hui entraine que l’allumage des bougies ne soit pas vraiment un besoin alimentaire (Ohel Nefesh) et on allume donc une bougie pour rien.

[2] Le Biour Halacha (Siman 174 Sayif 2) écrit que l’on peut se rendre quitte de la bénédiction avec du sucre. Toutefois, il faut s’étonner car l’on fait la bénédiction du sucre "Chehakol" par incertitude (car il y a des avis qui disent que sa bénédiction est "Haetz" (Biour Halacha Siman 202 Sayif 15) à tel point que si l’on a fait la bénédiction "Haetz", il ne faudra refaire de bénédiction). Dans ce cas, comment est-il possible de se rendre quitte d’une incertitude via une incertitude ? Et il semblerait qu’il vaut mieux s’acquitter en prenant un bonbon par exemple.