AZAMERA LECHIMHA ROSH HASHANA 5786

Seli’hotes

  1. Un homme ou une femme qui prient seuls peuvent réciter toutes les Seli’hot, à l’exception de celles en araméen, comme Mahé Oumasséou Maran di Beshmaya. Ils ne doivent pas non plus dire les treize attributs de miséricorde, sauf s’ils les lisent comme on lit la Torah, avec la mélodie et les cantillations. Ils diront également les supplications (Ta’hanounim) sans Nefilat Apaïm, à moins qu’il y ait sur place des livres saints, c’est-à-dire des ouvrages contenant les paroles de la Torah (par exemple, un ‘Houmach, un Tanakh, un Talmud ou des livres de Halakha), et non de simples Sidourim ou livres de Seli’hot. Dans ce dernier cas, il faudra faire Nefilat Apaïm.
  2. Avant de réciter les Seli’hotes le matin, les Sépharades diront toutes les bénédictions du matin comme avant de prier chaque matin : (Nétilat Yadaïm, Asher Yatsar, Elokay Néshama, les bénédictions du matin et les bénédictions de la Torah -Birkat HaTorah). Les Ashkénazes diront les bénédictions de la Torah (Birkat Hatorah) ainsi que la bénédiction "Asher Yatsar", car il faut lier la bénédiction à l'accomplissement de ses besoins lorsque l'on se prépare à la prière du matin, ainsi que la bénédiction "Elo-haye Neshama" qui se trouve à la suite de la bénédiction "Asher Yatsar".
  3. Quant à la bénédiction "Al Nétilat Yadaïm" pour les Ashkénazes avant les Seli’hotes, cela dépendra de la situation : Si l’on pense avoir besoin de satisfaire ses besoins après les Seli’hotes, on la récitera après les Seli’hotes.  Tandis que si l’on n'aura pas besoin de satisfaire ses besoins après les Seli’hotes, on récitera la bénédiction avant les Seli’hotes.
  4. Pour les Ashkénazes, les versets imprimés entre chaque prière de repentance [entre chaque 13 Midots] sont l'essence des Seli’hotes (מחצה“ש סי' סח עפ"י המג"א) et le passage de repentance qui suit est basé sur elles, donc il faut dire ces versets et ne pas les sauter. Toutefois, on a coutume de lire les passages « Korham Av Al Banim » etc…[qui se trouvent après ces versets] uniquement après les premiers 13 Midots.
  5. Pour les Ashkénazes, pour le Vidouy qui se trouve au sein des Seli’hotes - certains le disent trois fois (comme imprimé), mais la pratique répandue est de le dire une seule fois comme le faisaient le Gaon de Vilna et le Arizal.
  6. On doit se lever lorsque l'on dit "Kél érekh apayim etc", "Kél mélékh yoshév etc", les 13 attributs et le Vidouy. Pour le reste des Seli’hotes, il est bon de se lever mais ce n'est pas obligatoire.
  7. Quand on dit « Vayikra Beshem Hashem », on devra marquer un petit temps d’arrêt entre « Beshem » et le nom d’Hashem.
  8. Si les paroles "Mahé oumasé" dites en araméen dans les Seli’hotes ont déjà été récitées par le public, puisque le public est toujours présent [après le Kaddich], il sera permis de les dire seul si l’on est en retard, contrairement aux 13 attributs divins qui ont une sainteté particulière et doivent être récités par au moins dix personnes en même temps [il suffit de commencer à les dire avec les autres].

Cependant, une personne priant seule chez elle ne doit pas du tout dire "Mahé oumasé" comme expliqué au paragraphe 1.

  • Celui qui entend des Seli’hotes en direct au téléphone ou à la radio (mais pas via Internet car la voix est entendue en différée) pourra dire normalement les 13 Midots avec la communauté.

Veille de Rosh Hashana

Jeûner la veille de Rosh Hashana

  1. « Il est de coutume de jeûner le jour précédant Rosh Hashana » (שו"ע סי' תקפא ס"ב).
  2. Celui pour qui le jeûne est difficile, ou qui, en jeûnant, aura du mal à étudier, ou éprouvera des difficultés pendant Rosh Hashana – n’aura pas besoin de jeûner [s’il n’écoute pas un Siyoum comme nous le verrons ci-dessous], et ainsi les femmes se montrent indulgentes en ne jeûnant pas.
  3. Jusqu’à quand faut-il jeûner ? : Les Sépharades qui jeûnent poursuivront leur jeûne jusqu’au moment du Kiddouch après la sortie des étoiles, tandis que les Ashkénazes ont l’interdiction de jeûner jusqu’au soir. Certains ont l'habitude de jeûner jusqu'au milieu de l'après-midi (Plag HaMin’ha), et ils doivent prier Min’ha avant de manger, en disant "Anénou" dans la Amida, et certains disent qu’il faut sauter les mots "Bayom Tsom Taaniténou” (עי' משנ"ב סי' תקסב ס"ק ז, ושעה"צ שם ס"ק כג). Certains jeûnent seulement jusqu'au moment de Min’ha Guedola, et ils prieront Min’ha et diront "Anenou" comme mentionné ci-dessus, puis ils mangeront. D’autres ne s'attachent pas à prier Min’ha avant le repas, et n'attendent pas jusqu'à Min’ha Guedola, mais ils attendent seulement jusqu'à la moitié de la journée (‘Hatsot) puis mangent leur repas. La coutume la plus répandue est de manger après Min’ha Guedola.
  4. Ce jeûne n'a pas besoin d'être pris sur soi explicitement pendant Min’ha du jour précédent comme on en a l’habitude pour les autres jeûnes que font les particuliers, mais celui qui a dit la formule standard pour le prendre sur soi sans rien préciser devra jeûner jusqu'à la sortie des étoiles. Celui qui veut craindre l’avis qui pense qu’à notre époque où tout le monde ne jeûne pas, il faille prendre sur soi le jeûne explicitement pendant Min’ha de la veille, devra préciser jusqu'à quand il prend le jeûne sur lui.
  5. Lors de ce jeûne, il est permis de se rincer la bouche et de se brosser les dents, mais on doit prendre soin de ne pas avaler l'eau.
  6. Si l’on doit assister ce jour-là à un repas de Mitsva (Séoudat Mitsva), [c'est-à-dire un repas de Brit Mila ou de Pidyon Haben, et il est permis d'être indulgent même lors d'un repas en l’honneur de la conclusion de l’étude d’un traité du Talmud – Siyoum Massekhet], beaucoup sont d’avis qu'il ne sera plus nécessaire de jeûner à partir du repas de Mitsva inclus.
  7. Lors d'un repas qui fête la conclusion de l’étude d’un traité du Talmud, si l’on a juste entendu le Siyoum mais qu'on n'a pas mangé lors du repas, il semble que l'on puisse se montrer indulgent et être exempté du jeûne.
  8. Si l’on n'a pas entendu le Siyoum et qu'on arrive en plein milieu du repas du Siyoum, il semble que l'on puisse se montrer indulgent et que l’on peut manger.
  9. Celui qui n'a pas participé au Siyoum mais qui a reçu des aliments servis lors de ce repas à son domicile ne pourra pas en manger.
  10. Si l’on a oublié et mangé, on doit continuer le jeûne [sans devoir jeûner un autre jour]. Concernant la récitation de "Anénou", si l’on a mangé plus qu’un Kazayit [et certains disent plus que la mesure d’une Kotéveth] ou bu plus que "Melo Lougmav" (la quantité qui emplit une joue), on sautera les mots "Béyom Tsom Taaniténou".

Récitation des Ta’hanounim

  1. Bien que l'on ne dise pas Ta’hanoun dans la prière du matin de la veille de Rosh Hashana, on les dit quand même dans les Seli’hotes ce jour-là et cela, même si on dit les Seli’hotes le matin.

Sonner du Chofar la veille de Rosh Hashana

  • On ne sonne pas du Chofar la veille de Rosh Hashana, même après la prière du matin. Cependant, on peut sonner du Chofar, dans une pièce fermée, dans le but de s’entraîner à sonner.
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Immersion dans un Mikvé la veille de Rosh Hashana

  • Après ‘Hatsot, les hommes ont la coutume de se tremper dans un Mikvé pour se purifier. Il est possible d’avancer l’heure du Mikvé en se trempant à partir d’une heure avant ‘Hatsot mais pas plus.
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  • Les personnes qui rencontrent des difficultés pour aller au Mikvé pourront procéder autrement en se douchant et en laissant couler une mesure appelée 9 Kabim d’eau du pommeau de douche au-dessus de soi.
  • La mesure de 9 Kabim selon l’opinion la plus stricte est de 23 litres, ce qui revient à rester environ 5 minutes sous sa douche.
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  • Il vaut mieux que le pommeau de douche soit fixé sur son support mais s’il n’y a pas de support, il est possible de le tenir dans sa main et de laisser l’eau couler sur sa tête. Il n’est pas obligatoire de mouiller tout son corps. Il suffit d’en mouiller la majorité.

Annulation des vœux (Hatarat Nédarim)

  • Il est de coutume de faire Hatarat Nédarim la veille de Rosh Hashana et il est possible de le faire même la nuit.
  • Le texte d’Hatarat Nédarim, lu la veille de Rosh Hashana, n'est efficace que pour les vœux que l’on aurait oubliés, mais pour les vœux dont on se souvient – si ce sont des vœux qui peuvent être déliés, on les annule devant trois personnes compétentes qui ont le statut "d’avoir étudié et de savoir raisonner, et qui savent comment délier les vœux" (Formule du Choulhan Arou’h Yoreh Deah Siman רכח, Sayif א). Ils utiliseront le regret de la personne comme une « ouverture ». C’est-à-dire, que l’on devra d’abord affirmer avoir regretté d’avoir fait ce vœu puis les trois personnes lui trouverons une « ouverture » qui lui permettra de dire que s’il avait su qu’il allait regretter d’avoir fait son vœu, il ne l’aurait jamais fait.
  • Tous les vœux ne peuvent pas être annulés via Hatarat Nédarim, donc lorsqu'on veut annuler un vœu dont on se souvient, il est obligatoire de décrire en détail le vœu à au moins l’une des personnes qui le déliera du vœu.
  • Certains insistent pour qu'il y ait particulièrement trois personnes qui le délient du vœu et non quatre, afin qu'il n'y ait pas de "tribunal équilibré" (Beth Din Chakoul), c'est-à-dire un tribunal qui ne peut pas prendre une décision majoritaire. La coutume des Sépharades est de faire l'annulation des vœux devant dix personnes, et à cette occasion, ils annulent également les malédictions que l'on a prononcées contre autrui ou contre soi-même.
  • Les trois personnes qui le délient du vœu peuvent être proches les unes les autres, et elles peuvent également être proches de celui dont les vœux sont annulés [par exemple son père et ses deux frères peuvent annuler ses vœux s'ils sont qualifiés pour cela comme mentionné dans le paragraphe 13.], cependant, un mari ne peut pas faire partie des trois pour annuler les vœux de sa femme.
  • Celui qui demande l'annulation des vœux doit se tenir debout devant les trois personnes qui le délient du vœu et ces dernières doivent s'asseoir, mais ne pas respecter cette règle n’entraine pas l’invalidité de la procédure.
  • Celui qui fait la demande d'annulation des vœux ne peut pas le faire par un intermédiaire et doit le faire devant les trois personnes, il semblerait qu’annuler ses vœux par téléphone - même si trois personnes sont ensemble et écoutent – ne soit pas valide [toutefois pour ceux qui ont pris sur eux des coutumes de Mitsva ou pour l’annulation des vœux la veille de Rosh Hashana (car l’on n’y annule pas des vœux complets), on pourra se fier à l'annulation par téléphone]. Cependant, une femme peut désigner son mari pour annuler ses vœux comme mentionné ci-dessous.
  • Une femme qui ne se souvient pas si elle a fait des vœux explicites n'a pas l'obligation d'annuler ses vœux, et pour celle qui a pris sur elle une coutume relative à l’accomplissement  d’une Mitsva, etc., il est permis d’utiliser la formule de Mésirat Modaa que l’on dit après la formule d’Hatarat Nédarim [et les femmes doivent se montrer rigoureuses de la dire et il faudrait veiller à leur rappeler, et cette formule est également efficace si elles la lisent seules], et elles pourront également s'appuyer sur la récitation de "Kol Nidrei", mais si elles le souhaitent - elle pourront annuler ces vœux devant trois hommes comme peut le faire un homme, mais elles ne pourront pas envoyer quelqu'un d'autre que leur mari pour faire cela [De même, un père ne pourra pas être désigné pour délier les vœux de ses filles].
  • Méthode d'annulation des vœux d’une femme qui a envoyé son mari pour le faire : on ne doit pas faire appel à trois hommes uniquement pour annuler les vœux de sa femme, mais lorsqu’un mari annulera ses propres vœux devant trois personnes, il annulera en même temps les vœux de sa femme. Il ne dira pas la formule deux fois, mais il inclura sa femme dans son annulation, et avant de dire la formule d'annulation ou avant qu'ils répondent : "Akol Moutarim…" - il leur annoncera qu'il demande également l'annulation des vœux de sa femme, et les personnes qui le délient des vœux répondront au pluriel : "Moutarim La’hem" etc.
  • Celui qui n'a pas au moins eu un début de barbe ne peut pas annuler les vœux d’un autre, mais s'il a atteint l'âge de dix-huit ans, il peut les annuler. Cependant, cette règle ne s'applique qu'aux vœux explicites, mais pour les annulations de vœux faites lors de la veille de Rosh Hashana, qui ne sont, de toutes façons, pas efficaces pour les vœux explicites, on peut être indulgent à ce sujet. Par conséquent, dans une Yeshiva pour les jeunes, on peut faire l'annulation des vœux même devant trois jeunes hommes, même s'ils n'ont pas eu de trace de barbe du tout.
  • La déclaration (Mésirat Modaa) que l’on dit après le texte d’Hatarat Nédarim, "Hareini mosser modaah lifné’hem..." etc., n’a pas besoin d’être dite devant les trois annulateurs, mais peut être dite quand on est seul [mais il reste préférable de la dire devant ces derniers - voir Hiddoushé HaRitba Nédarim Daf Kaf Guimel, et le Bach et le Graz Siman תריט]. Comme il est possible de la dire seul, il est bon d’être strict et que mêmes les femmes la disent dans leur propre maison seules, et si elles disent "Kol Nidrei" avant Yom Kippour et qu'elles comprennent qu’elles annulent tous les vœux qu’elles feront par la suite, cela fonctionne.
  • Pour les habitudes d’une Mitsva (ou équivalent) que l’on a pratiquée trois fois sans avoir précisé que l’on faisait cela « Bli Neder » (sans que cela soit considéré comme un vœu), il est possible de se reposer sur la Mésirat Modaa que l’on a faite avant d’avoir pratiqué la Mitsva trois fois et il ne sera pas nécessaire de les annuler.
  • Formule abrégée d'annulation des vœux à lire la veille de Rosh Hashana

מתחרט אני על כל הנדרים ושבועות וכן כל מנהג טוב שנהגתי ולא אמרתי שיהא בלי נדר ואם הייתי יודע שאתחרט לא הייתי נודר או נשבע ומנהג טוב הייתי מתנה בלי נדר ואבקש שתתירו לי את כולם.

Traduction : Je regrette tous les vœux et serments et toutes les bonnes habitudes que j’ai pratiquées sans avoir dit « Bli Neder » et si j’avais su que j’allais les regretter, je n’aurais pas pris sur moi ces vœux ou ces serments et j’aurais pris les bonnes habitudes seulement en mentionnant « Bli Néder » et je demande que l’on me libère de tous.

  • Les annulateurs/juges lui diront : « Moutar L’'ha » trois fois et après il dira la formule de Mésirat Hamodaa.

Allumage des bougies du premier soir de Rosh Hashana

  • Il faut allumer les bougies la veille de Yom Tov. Certaines ont la coutume de les allumer juste avant l’entrée de la fête et d’autres de les allumer juste avant le repas de la fête à partir d’une flamme déjà allumée avant la fête. Celle qui n’a pas de coutume allumera avant l’entrée de la fête, d’autant, qu’il y a, à notre époque, de l’électricité dans les maisons[1].
  • Les décisionnaires sont divisés pour savoir si ceux qui allument les bougies, chaque Chabbat, avant de faire la bénédiction devront également procéder de cette manière à Yom Tov afin de ne pas faire de différence entre Chabbat et Yom Tov ou s’il faut commencer par la bénédiction de Yom Tov, avant de procéder à l’allumage afin de respecter la règle de toujours faire la Braha avant l’accomplissement de la Mitsva. Il semble que la Hala’ha soit qu’il faille faire la bénédiction avant l’allumage (משנ"ב סי' רסג ס"ק כז) en veillant à ne pas éteindre l’allumette mais en la posant quelque part (dans un verre par exemple) pour qu’elle s’éteigne toute seule.
  • Quand faut-il faire la bénédiction de Chéhé’héyanou ?
  • Il y a des femmes qui ont l'habitude de dire la bénédiction "Chéhé’héyanou" au moment d'allumer les bougies, et d’autres qui ont l'habitude d'entendre [ou de dire, si elles font le Kiddouch elles-mêmes] "Chéhé’héyanou" lors de la récitation du Kiddouch. Celle qui n'a pas de coutume spécifique écoutera ou dira "Chéhé’héyanou" au moment du Kiddouch.
  • Celles qui ont l'habitude de dire la bénédiction "Chéhé’héyanou" au moment où elles allument les bougies, quand arrivera le moment de la récitation du Kiddouch, si elles le récitent elles-mêmes, elles ne devront pas dire "Chéhé’héyanou" une nouvelle fois.
  • Cependant, si elles écoutent le Kiddouch de leur mari ou d'autres personnes, il y a un doute sur le fait qu'elles puissent répondre "Amen" après la bénédiction de "Chéhé’héyanou" et boire du verre de Kiddouch. La raison du doute est de savoir si, ayant déjà accompli leur obligation de "Chéhé’héyanou", répondre "Amen" est considéré comme une interruption qui les obligerait à nouveau à réciter une bénédiction sur le vin du verre de Kiddouch, comme le veut la loi pour ceux qui s’interrompent entre la bénédiction du Kiddouch et le moment où le vin est consommé, ou si cela n'est pas considéré comme une interruption. En pratique, il semble qu'elles devront répondre "Amen" et que cela ne soit pas considéré comme une interruption.
  • Allumage des bougies sur le lieu où l’on mange ou dort.
  • Celui qui mange dans une maison et dort dans une autre doit idéalement allumer les bougies à l'endroit où il mange. Et même si, selon la Hala’ha, on peut, en général, faire la bénédiction sur les bougies à l'endroit où l'on dort (dans le cas où l’on ne peut pas allumer à l’endroit où l’on mange), comme aujourd'hui il y a de l'éclairage électrique, a priori, on ne doit pas faire de bénédiction sur les bougies à l'endroit où l'on dort, car on ne fait pas de bénédiction sur de la lumière supplémentaire lorsque l'allumage est seulement pour le Chalom Bait .
  • Et en particulier lors de l'allumage des bougies de Yom Tov - il y a lieu de juger si la Mitsva d'allumage existe lorsque l'on allume dans un autre endroit que celui où l'on mange. Mais en pratique, il semble qu'il soit possible de faire la bénédiction de l'allumage pour le Chalom Bait seulement [c'est-à-dire, à l'endroit où l'on dort].
  • Par conséquent, en cas de nécessité, si l’on ne peut pas allumer à l’endroit où l’on mange, il est possible d'être indulgent et de faire la bénédiction à l'endroit où l'on dort. Il est toutefois préférable de manger à cet endroit un Kazayit (volume d’une petite boite d’allumettes) de Mézonot et similaire [ou que l’on utilise l’endroit pour préparer l’un des besoins du repas comme préparer la nourriture], et ainsi, pour celle qui allume avant le début de Yom Tov, il sera également préférable d’assombrir complètement la pièce avant l'allumage [y compris en éteignant les lumières électriques et en fermant les volets], puis on allumera  l'électricité, et sans s’interrompre par la parole, on allumera les bougies et on fera la bénédiction. Via cette méthode, il s'avérera que la bénédiction s'appliquera à la fois à l'allumage des bougies et à l'éclairage électrique.
  • Et celle qui a l'habitude d'allumer les bougies lors de Yom Tov même et ne peut donc pas éteindre l'électricité, il est préférable de régler une minuterie de Chabbat pour éteindre l'électricité au moment de l'allumage [ou pendant un autre moment où les bougies sont allumées et utilisées, et cela, même pour une courte période].

Porter des vêtements de Yom Tov à Rosh Hashana

  • La coutume la plus répandue est de ne pas porter de vêtements de Yom Tov à Rosh Hashana, et certains ont l'habitude de les porter (עי' שע"ת סי' תקפא, משנ"ב ס"ק כה).
  • Il est permis de porter des vêtements neufs à Rosh Hashana.

Lois et coutumes
lors des repas de Rosh Hashana

  • On trempera la ‘Halla dans du miel [Certains ont la coutume de la tremper de cette manière uniquement pour Rosh Hashana, d’autres même la veille de Yom Kippour et à Hoshaana Raba, et d’autres pendant tous les repas de Chabbat et de Yom Tov de Rosh Hashana à Sim’hat Torah] d’autres ont la coutume de tremper un côté dans le miel et l'autre côté dans du sel, et certains ne les trempent pas dans du sel mais mettent néanmoins du sel sur la table.
  • Ordre pour couper le pain : Bien que le soir de Chabbat, nous avons la coutume de couper la Halla d’en bas en premier, à Yom Tov, il faudra couper la Halla du haut.
  • On ne doit pas manger d'aliments acides à Rosh Hashana [comme les cornichons, les aliments mélangés avec du vinaigre ou du jus de citron dont le goût est perceptible], mais il est permis de manger des aliments piquants [cependant certains s’en abstiennent. - עיין לקט יושר או"ח קכד]
  • On ne doit pas manger d’aliments amers à Rosh Hashana.
  • On ne doit pas manger de noix à Rosh Hashana. Certains sont plus indulgents lorsque les noix sont mélangées à un autre plat (en étant moulues par exemple) lorsque le goût n’est pas reconnaissable. [La liste suivante fait partie de la catégorie des noix : les noix de pécans, pistaches, pignons. Les marrons n’entrent pas dans cette catégorie.] (סי' תקפג ס"ב "יש מדקדקים" לא לאכול אגוזים משני טעמים: א- אגוז בגימטריא חטא, ב- מרבה כיחה וניעה ומפריע לתפילה).
  • Certains disent qu’il ne faut pas manger de raisins à Rosh Hashana.
  • Bien qu'il y ait une obligation de se réjouir à Rosh Hashana (עי' רא"ש סוף ר"ה, שו"ע סי' תקצז), elle n’est pas identique à celle des autres fêtes. Pour ces dernières, il faut réjouir sa femme et ses enfants en leur achetant de nouveaux vêtements, des amandes et des noix (friandises), ce qui n’est pas le cas pour Rosh Hashana.
  • Bien qu'il n'y ait pas d'obligation de manger de la viande et de boire du vin, il est bon de le faire (עיין רש"י ע"ז ה:, מג"א סי' תקצז).

Les Simanim

(Bons signes – aliments que l’on mange pendant le Seder)

Il est de coutume de consommer les Simanim à Rosh Hashana uniquement le premier soir, et certains ont la coutume de les consommer également la deuxième nuit, et certains ont l'habitude de les consommer également lors du repas de jour.

  • On doit vérifier qu’il n’y a pas d’insecte/vers dans les Simanim avant de les préparer.
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  • Identification et inspection des Simanim

Pour le Siman Silka,:

-      Certains ont l’habitude de manger de la betterave rouge - qui est généralement propre, mais il reste conseillé de vérifier qu'il n'y a pas de trous dans la betterave et de la couper en tranches pour voir s'il n'y a pas de vers (il est possible de faire la vérification même après l’avoir cuite).

-      D’autres ont l'habitude de manger des feuilles de blettes - Il faut manger ces feuilles seulement si elles ont poussé dans une culture avec une Casheroute Lamehadrin. Avant utilisation - séparez les feuilles, trempez-les dans de l'eau savonneuse pendant 5 minutes et rincez-les. Il ne faut pas utiliser des feuilles produites dans une culture normale car elles sont très infectées par les insectes.

Pour le Siman Karti, on a l'habitude de manger du poireau - Il faut utiliser des poireaux qui ont poussé dans une culture avec une Casheroute Lamehadrin. Avant utilisation, il faut séparer ses feuilles, les tremper dans de l’eau savonneuse pendant 5 minutes et bien les rincer sous un jet d’eau. De même, il faut trancher la partie centrale blanche du poireau dans toute sa longueur, en retirer ses épaisseurs et les laisser tremper dans de l’eau savonneuse pendant 3 minutes.

S’il n’est pas possible de se procurer du poireau issu d’une culture avec une cacherout spéciale, on utilisera du poireau ordinaire, selon les directives suivantes :

  1. Il est préférable de ne pas utiliser les feuilles vertes supérieures, ainsi que les 5 cm du haut de la partie blanche (environ 3 doigts).
  2. Retirer et ne pas utiliser les pelures extérieures lâches (environ 3 pelures).
  3. Il est obligatoire de séparer les feuilles une à une, de les faire tremper dans de l’eau savonneuse pendant environ 5 minutes, puis de les rincer sous un jet d’eau avec du savon, et de vérifier à la lumière qu’il n’y a pas d’insectes petits, de couleur brune, claire ou jaune clair.

Pour le Siman Roubia, on a l'habitude de manger des haricots -

- Les haricots frais - il faut rincer les gousses des haricots sous un jet d’eau fort. Chaque endroit où il y a un trou, il faut écosser les haricots et vérifier qu'ils ne sont pas infestés.

- Haricots secs – ils doivent être bouillis dans de l’eau qui fait 3 fois le volume des haricots. Après cela, il faudra attendre trois heures. Et à la fin, il faudra vérifier s'il y a des taches sombres qui sont un signe d’infestations par des insectes. Si c’est le cas, il faudra les éplucher et vérifier qu’il n’y a pas d’insecte à l’intérieur.

Les autres signes -

Dattes - Une datte (qui n’est pas sèche) est généralement propre et n’a pas besoin d’être vérifiée. Pour les dattes sèches – il faut les couper en deux et les vérifier attentivement à la lumière. S'il y a des signes d’infestations - il ne faut pas les manger.

Kra - c’est de la courge ou espèces similaires. Elles sont généralement propres et n’ont pas besoin d’être vérifiées. Il suffit de les rincer ou de les éplucher

Grenades/Pommes : Les grenades (de culture commerciale) et les pommes : Toutes celles-ci sont généralement propres et n’ont pas besoin d’être vérifiées. Il suffit de rincer la pelure externe avant de les manger et au moment de les ouvrir, de vérifier qu’elles soient fraîches et propres.

Pour ceux qui mangent la tête de poisson - On doit acheter des têtes de poissons d'élevage (Carpe, Daurade, Bar/Loup) uniquement avec une Casheroute Lamehadrin qui sont généralement propres et n’ont pas besoin d’être vérifiées. Sur la tête d'un saumon, même lorsqu’il est vendu avec une Casheroute Lamehadrin), il peut y avoir des taches marrons qui doivent être retirées. Les têtes des autres types de poissons sont généralement propres et n’ont pas besoin d’être vérifiées.

Le miel de bonne qualité avec une bonne cacherout, est généralement propre et pur et n’a pas besoin d’être vérifié.

  • Celui qui se méfie de la cacherout des Simanim [ou qui ne peut les consommer pour une autre raison] peut dire la prière de "Yéhi Ratzon" en les regardant uniquement sans avoir besoin de les consommer.
  • Les Simanim doivent être consommés pendant le repas, après la bénédiction de Hamotsi. Certains ont l’habitude de les manger immédiatement après le Kiddouch, avant de commencer le repas et avant d’avoir fait la bénédiction sur le pain. Toutefois, la manière la plus appropriée reste néanmoins de les consommer pendant le repas.
  • Pour ceux qui mangent les Simanim pendant le repas après la bénédiction de Hamotsi, il y a des Simanim dont la bénédiction est « Haadama » sur lesquels il y a un doute s’il faut faire la bénédiction pendant le repas (car la bénédiction de Hamotsi les acquitterait déjà), c’est pour cela qu’il vaut mieux faire la bénédiction sur une espèce dont on est certain qu’il faille faire cette bénédiction pendant le repas et s’acquitter du reste [en faisant la bénédiction sur une banane ou des Chips par exemple].
  • Lorsque l'on mange les Simanim, on commence par faire la bénédiction de Boré Péri Haéts sur les dattes qui ont préséance sur la grenade et les autres fruits, puis on mange les Simanim (comme expliqué dans la Guemara Keritout Daf 6a et dans le Choulhan Arou’h Siman תקפג.)
  • Selon la loi stricte, il n'y a pas d'ordre pour manger les Simanim [après la bénédiction sur les dattes], et ni la Guemara ni le Choulhan Arou’h précédemment mentionnés ne mentionnent d’ordre particulier pour les manger. C’est dans le Kaf Ha’haim (sur place Sayif Katan כה) qu’il est écrit qu'il est conseillé de commencer par manger les dattes afin de réciter la bénédiction "Ha’ets" sur elles, puis de manger ensuite quelque chose dont la bénédiction  est "Haadama", puis de manger les signes dans cet ordre : Silka, Karti, Dattes, Kra, Roubia, Grenade, tête d'agneau, pomme trempée dans du miel.
  • Si on mange un fruit pour la première fois [par exemple, si l’on n'a pas encore mangé de grenade de la nouvelle récolte cette année], on dit "Chéhé’héyanou" dessus. Voir les questions/réponses en fin de ce feuillet pour savoir à quel moment, il faudra le mettre sur la table.
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Yaalé Véyavo

  • Si l’on a oublié de dire "Yaalé Véyavo" dans le Birkat Hamazon:
  • · Le soir de Roch Hachana : bien que, selon tous les avis, il soit interdit de jeûner, et que de nombreux décisionnaires exigent donc de recommencer le Birkat Hamazon en cas d’oubli, la pratique courante est de ne pas recommencer, sauf s’il y a quelqu’un d’autre présent qui peut acquitter la personne par son Birkat Hamazon.
  • · Le jour de Roch Hachana : on ne recommence pas, car certains avis permettent de jeûner ce jour-là.
  • Si l’on a oublié de dire "Yaalé Véyavo" dans le Birkat Hamazon et que l’on se trouve encore avant la bénédiction de Hatov Vehamétiv, on dira : « Barouh Ata A… Elokeinou Meleh Aolam Shenatan Yamim Tovim Leamo Israel et Yom Hazikaron Hazé, Barouh Atah Ad…Mekadesh Israel VeYom Hazikaron »
  • Même ceux qui pensent que celui qui a oublié "Yaalé Véyavo" la nuit de Rosh Hashana doit recommencer [comme expliqué ci-dessus en 58], une femme qui a oublié "Yaalé Véyavo"ne recommencera pas.
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Lois et coutumes pendant les prières de Rosh Hashana

Manger avant d’écouter/sonner du Chofar

  • A Rosh Hashana, il est permis de prolonger la Tefila jusqu’à après la moitié de la journée (‘Hatsot) et il n’y a pas d’interdit de jeûner à Rosh Hashana jusqu’à un peu après ‘Hatsot.
  • Il est interdit de manger un vrai repas (A’hilat Kéva) avant d’écouter/sonner du Chofar, mais il est permis (pour les personnes faibles) de goûter quelque chose.
  • Toutefois les femmes qui en ont besoin peuvent sans problème manger avant d’écouter le Chofar comme à leur habitude.
  •  (עי' רעק"א תשובה א, וכן בהגהותיו לשו"ע ריש סי' תקפט, חיי"א כלל קמא ס"ז, קיצור שו"ע סי' קכט סע' יט, אלף המגן וקצה המטה על המט"א סי' תקפט סע' יב).
  • La quantité de nourriture interdite avant d’écouter/sonner du Chofar est de Kabetsa (volume de 2 boîtes d’allumettes) de pain ou de Mézonot ou boire un volume de Kabetsa de vin ou de toute boisson enivrante.
  • La définition de « goûter » est : Manger des fruits même en grande quantité ou manger des snacks même en grande quantité [du moment qu’ils ne nécessitent pas de faire la bénédiction de Mézonot dessus. Certains se montrent indulgents et permettent de manger du Kugel fait avec des pates même en grande quantité (עי' משנ"ב סי' רלב ס"ק לג, סי' רפו ס"ק ח, שעה"צ שם ס"ק ז) ] et de même, boire toute autre boisson qu’une boisson enivrante est permis même en grande quantité.
  • Il faudra faire le Kiddouch avant de manger, et si l’on fait le Kiddouch sur du vin, il faudra en boire de quoi remplir sa joue (Melo Lougmav) qui est la majorité d’un Reviyit et pas plus, car il ne faut pas en boire Reviyit (qui représente un volume d’un Kabetsa et demi) dans le Kiddouch car il est interdit de boire un volume de Kabetsa de vin ou de boisson enivrante avant les sonneries du Chofar et la prière de Moussaf (en plus de l’interdiction indépendante de prier pour une personne qui boit un Reviyit de vin d’un coup ou plus d’un Reviyit même en deux fois).
  • Toutefois, par rapport à cette dernière loi, il faut se demander si quelqu’un qui a bu par erreur un Reviyit de vin avant Moussaf et a ensuite mangé des aliments Mézonot pourra prier Moussaf. En effet, l’origine du doute est que s’il avait bu même plus d’un Reviyit de vin au cours d’un repas, il aurait pu prier. Il faut donc se demander si le fait qu’il ait mangé des aliments Mézonot après le Kiddouch est considéré comme boire « au cours d’un repas » ou pas.
  • Toutefois, s’il fait le Kiddouch sur du jus de raisin, il peut boire un Reviyit complet car ce n’est pas une boisson enivrante.
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Kiddouch à l’endroit où il y a des aliments Mézonot

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  • S’il y a des aliments Mézonot devant celui qui fait le Kiddouch ou le public qui l’écoute pendant le Kiddouch, le Hayé Adam (Klal נז Din י) et le Kitzour Choulhan Arou’h (Klal נה) écrivent qu’il faut recouvrir les aliments Mézonot mais certains sont indulgents à ce sujet.
  • Si après le Kiddouch l’on mange des aliments Mézonot, l’avis du Kitzour Choulhan Arou’h (Klal עז Sayif יז) est qu’il faut faire la bénédiction sur 2 gâteaux entiers comme on le fait avec 2 pains afin qu’il y ait Lehem Mishné. Toutefois, ce n’est pas la Hala’ha.
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  • Bénédiction sur les autres boissons après la bénédiction sur le vin lors du Kiddouch
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  • La loi concernant la bénédiction sur les autres boissons pour celui qui a entendu la bénédiction sur le vin lors du Kiddouch ou qui a fait lui-même le Kiddouch est différente entre le Kiddouch sur le vin et le Kiddouch sur le jus de raisin, comme il sera expliqué ci-dessous.

Lorsque le Kiddouch est fait sur le vin, il y a trois situations avec des conséquences halachiques différentes :

[a]. Celui qui a fait ou entendu le Kiddouch et a bu la quantité de Mélo Lougmav (quantité qui emplit une joue) : n'a pas besoin de faire de bénédiction sur les autres boissons qu'il boit par la suite, car la bénédiction du vin lors du Kiddouch exempte les autres boissons (uniquement dans le cas où il a bu la quantité de Mélo Lougmav)

 (שו"ע סי' קעד)

[b]. Celui qui a entendu le Kiddouch et a bu moins de la quantité de Mélo Lougmav : dans le Biour Hala’ha (sur place), il y a un doute à ce sujet, et la racine du doute est de savoir si boire moins d’un Mélo Lougmav exempte les autres boissons. Par conséquent, il est préférable de les exempter en disant la bénédiction "Chehakol" sur un type d’aliment dont la bénédiction est "Chehakol"[2], ou de s'acquitter de l'obligation par une autre personne qui n'a pas du tout goûté au vin et qui fera la bénédiction sur une autre boisson. Et s'il n'y a personne pour le faire et qu'il n'a pas de nourriture dont la bénédiction est Chehakol pour exempter les autres boissons, il boit sans bénédiction.

[c]. Celui qui a entendu le Kiddouch mais n’a pas du tout bu de vin : doit faire les bénédictions sur les autres boissons qu'il va boire par la suite, car puisqu'il n'a pas du tout bu de vin, la bénédiction du vin qu'il a entendue lors du Kiddouch n'exempte pas les autres boissons.

Selon ce que nous avons expliqué, il y a lieu de se demander si une personne sait qu'il n'y aura personne d’autre pour l’exempter des autres bénédictions et s'il n'a aucun autre aliment avec la bénédiction de Chehakol qui lui aurait permis d’exempter les boissons qu'il veut boire par la suite, si, puisqu’il est préférable de goûter du verre de Kiddouch (Pessa’him 106 avec Tossefot et Ora’h ‘Hayim Sayif 271 Sayif 14), il doit tout de même goûter du vin du Kiddouch et dans une situation de doute sur le fait de pouvoir ou non faire les bénédictions ensuite, ou s'il vaut mieux ne pas goûter du tout du vin de Kiddouch afin de ne pas entrer dans ce doute et faire la bénédiction sur une autre boisson ensuite.

Lorsque le Kiddouch est fait sur le jus de raisin :

La loi est la même pour celui qui a bu la quantité de Mélo Lougmav et pour celui qui n'en a bu qu'un peu, car même celui qui a fait le Kiddouch sur du jus de raisin et a bu la quantité de Mélo Lougmav devrait, de préférence, exempter les autres boissons en disant la bénédiction sur un aliment ou en trouvant quelqu'un d'autre pour le faire, puisqu'il y a un doute sur la loi de savoir si le jus de raisin est considéré comme étant aussi important que du vin en ce qui concerne la loi selon laquelle le vin exempte les autres boissons [et lorsque l’on mélange un quart de verre de vin avec du jus de raisin, nous pouvons nous appuyer sur l’avis qui dit que ce mélange a un statut de vin mélangé/dilué, et tout celui qui en boira la quantité de Mélo Lougmav sera exempté de faire une bénédiction sur les autres boissons].

Et s'il n'a personne pour l’exempter ou qu'il n'a d’autres nourritures pour l’exempter, il boira les autres boissons sans bénédiction, que ce soit pour celui qui a bu la quantité de Mélo Lougmav ou pour celui qui n'en a bu qu'un peu, puisque qu’en cas de doute, il ne faut pas faire de bénédiction.

Cependant, celui qui n'a pas du tout bu de jus de raisin doit évidemment faire la bénédiction sur les autres boissons, comme il a été expliqué ci-dessus.

  • Certains se montrent rigoureux en revenant chez eux après la prière de Moussaf, et refont le Kiddouch, car certains pensent qu’il n’y avait pas d’obligation de Kiddouch avant Moussaf.
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Pendant la prière de Rosh Hashana :

  • Il est permis de faire des demandes personnelles pendant Rosh Hashana.
  • (עי' רש"י ב"מ קו. ד"ה ותגזר, וע"ע תיקו"ז כב.).
  • A priori, il faut rester debout pendant toute la répétition de la Amida par l’officiant. Celui qui rencontre des difficultés à rester debout peut s’asseoir (et en particulier s’il n’a pas écouté le début de la répétition de la Amida).

Celui qui peut rester debout qu’une partie du temps peut s’asseoir en respectant l’ordre de préférence suivant :

  1. Quand il y a des piyoutim qui sont dits alors que l’arche sainte est fermée
  2. Quand il y a des piyoutim qui sont dits alors que l’arche sainte est ouverte.
  3. Dans les parties principales de la Amida (qui sont les parties que l’on a aussi dites lorsque l’on a prié à voix basse)
  4. Il faut se prosterner au moment où l’on dit « VeAnahnou Koreim » même pendant la Amida à voix basse [comme nous le faisons au début de la Amida] mais dans la prière à voix basse et cela n’est pas considéré comme « rajouter des prosternations » (qui n’est pas permis).
  5. Source : מקור חיים סי' קיג ס"ק ג, שלמת חיים מהדו"ח או"ח סי' קנא.
  6. Si l’on prend des feuilles de papier d’imprimante afin de se prosterner dessus pendant que l’on dit « VeAnahnou Koreim … », il faut les dédier à cela avant Rosh Hashana même si on les utilise que pour ce jour-là.
  7. Le premier soir de Rosh Hashana, on se bénit chacun l’un envers l’autre avec la formule « 'לשנה טובה תכתב ותחתם לאלתר ולחיים טובים [ולשלום] » qui se traduit par « Que tu sois inscrit et scellé immédiatement pour une bonne année et une bonne vie [et en paix]. » mais le premier jour de Rosh Hashana après la prière, et le deuxième soir de la fête, on se bénit en disant « Gmar Hatima Tova » et « Hag Sameach » ou « Gut Yom Tov » (en Yiddish).

Source : רמ"א סוף סי' תקפב, חיי אדם כלל קלט ה"ה, אלף המגן על המט"א ס"ק מ

Mais les Sépharades ont la coutume de se bénir entre eux en se disant “Tizké léchanim Rabot Néimot Vetovot” qui se traduit par “Que tu puisses mériter de nombreuses années, agréables et bonnes”.

  • Il est de coutume de ne pas aller dormir le jour de Rosh Hashana toutefois, continuer de dormir est permis [et même si au milieu de la matinée, on se lève pour faire ses besoins et que l’on se recouche, cela est considéré comme continuer à dormir]. Il est de même permis de dormir, après la moitié de la journée (‘Hatsot). De même si quelqu’un sait qu’il n’arrivera pas à se concentrer dans ses prières ou son étude de l’après-midi comme il se doit, il vaut mieux qu’il dorme pour reprendre des forces.
  • Il n’y a pas de problème de s’endormir sur un pupitre (Stender) ou équivalent.
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   Lois des sonneries du Chofar

  • Il faut écouter les sonneries du Chofar du début à la fin.
  • Dans le cas où celui qui écoute pense que l’on sonne les sonneries dans un ordre particulier et dans les faits, on le fait dans un autre ordre [par exemple, dans le cas où celui qui sonne (Baal Tokéa) revient en arrière en cas d’erreur ou équivalent], il y a lieu de douter si l’on se rend quitte dans ce cas. C’est pour cela qu’il faut avoir l’intention de se rendre quitte entièrement selon les intentions de celui qui sonne [et celui qui lui dit quoi sonner, pour les Ashkénazes]
  • Les décisionnaires sont partagés sur la question de savoir quelles sont les sonneries ordonnées par la Torah : si ce sont celles qui doivent s’entendre assis ou celles qui doivent s’entendre debout. Par conséquent, il faut avoir l’intention de s’acquitter de tout ce que l’on écoute selon la loi (Kédine). Celui qui sonne doit aussi avoir l’intention d’acquitter ceux qui écoutent selon la loi.
  • Les femmes n’ont pas l’obligation d’écouter les sonneries du Chofar car c’est une Mitsva limitée dans le temps mais la coutume est que les femmes les écoutent.
  • Si quelqu’un sonne spécialement pour une personne malade, s’il s’est déjà rendu quitte, alors le malade fera lui-même les deux bénédictions, et s’il ne peut pas, celui qui sonne le fera pour lui. Il en est de même si quelqu’un sonne pour des femmes Ashkénazes qui ont l’habitude de faire la bénédiction même pour les Mitsvot limitées dans le temps, elles feront la bénédiction elles-mêmes ou l’une d’entre elles fera la bénédiction et acquittera tout le monde.
  • Celui qui n’a pas entendu la bénédiction sur le Chofar avant les sonneries que l’on entend assis, qu’il ait entendu les sonneries que l’on entend assis, ou qu’il ne les ait pas entendues, fera la bénédiction avant les sonneries que l’on fait debout.
  • Pour les Ashkénazes, il faut se demander si l’on peut dire « Ayom Arat Olam » et « Arachta Chefatenou » après les sonneries de Malhouyot ou Zihronot car on n’a pas encore entendu les trente sonneries. Et il semblerait néanmoins qu’il soit possible de les lire.
  • Il est interdit de s’interrompre en parlant depuis le moment où ont commencé les sonneries du Chofar jusqu’à la fin de la prière de Moussaf, puisque la bénédiction sur le Chofar s’applique à toutes les sonneries et parler sera considéré comme une interruption. Toutefois, celui qui a été aux toilettes, pourra faire la bénédiction de « Asher Yatzar ».

Tachli’h

  • Beaucoup ont l'habitude de dire Tachli’h le premier jour de Rosh Hashana après la prière de Min’ha. Ils le disent en regardant la mer, une rivière, un puits ou un Mikvé [il est préférable qu'il y ait des poissons vivants dans l'eau]. Si on ne voit pas l'un des endroits mentionnés, on peut le dire à côté d'un robinet en laissant couler l’eau ou du moins à côté d’eau se trouvant dans un aquarium [ou un récipient].
  • Pour les femmes, il est suffisant de dire Tachli’h devant un robinet en laissant couler l’eau.
  • Le principal de la récitation de Tachli’h sont les trois derniers versets du livre de Micha ["מי ק-ל כמוך – מימי קדם"].
  • Le Gaon de Vilna et le ‘Hazon Ish n'avaient pas la coutume de dire Tachli’h.
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Lois de préparation lors du premier jour de Yom Tov de Rosh Hashana pour le second jour

  • Il est interdit de faire des préparatifs pendant le premier jour de Rosh Hashana pour le 2ème jour, et cela jusqu’à la sortie des étoiles de la fin du premier jour.
  • L'interdiction de préparation inclut également des taches telles que la cuisson, chauffer des aliments, etc. et également tout effort que l’on fait le premier jour de Yom Tov pour le second jour de Yom Tov.  Par conséquent, on ne doit pas sortir de la nourriture cuite ou des pains du congélateur pour le deuxième jour de Rosh Hashanaavant la sortie des étoiles ou on ne doit pas placer de nouvelles boissons dans le réfrigérateur [toutefois, les remettre dans le réfrigérateur ou congélateur est permis car « remettre un objet à sa place initiale » n’est pas considéré comme une préparation.]
  • De même, la table du second soir de Rosh Hashana ne doit pas être mise en place avant la sortie des étoiles à la fin du premier jour.
  • Même balayer ou ranger la maison, ainsi que laver la vaisselle [de la manière permise] pour les besoins du 2ème soir est interdit jusqu’à la sortie des étoiles.
  • En cas de force majeure, si on n'a pas le temps de faire ces préparatifs la nuit après la sortie des étoiles, et que sans cela, le repas du 2ème jour de Yom Tov, sera très retardé, alors les actions qui sont classées comme des "efforts" sont autorisées (סי' תרסז סק"ה), à condition qu'on les fasse quand il fait encore grand jour afin que ce que l’on prépare soit déjà apte à être utilisé le premier jour. Toutefois des actions telles que la cuisson, chauffer des aliments, préparer des salades ou des vêtements [dans des situations où cela demande d’accomplir les actions de trier ou de broyer/couper en petits morceaux] sont interdites pour les besoins du 2ème soir (et voir les questions/réponses en fin de ce feuillet à ce sujet).
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Allumage des Bougies du deuxième jour de Yom Tov de Rosh Hashana

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  • Le deuxième soir de Rosh Hashana, il est interdit d’allumer les bougies avant la sortie des étoiles mais on les allumera soit après la sortie des étoiles, soit avant le Kiddouch.
  • S'il reste des mèches, un morceau de métal, des restes de bougies, etc. des bougies du premier jour, selon la loi stricte, il est permis de les sortir même à la main pour allumer les bougies du 2eme jour de fête. [et il n'y a pas en cela d'interdiction de Mouktzé, car l'allumage de la bougie est considéré comme un besoin pour l’alimentation de la fête (Ohel Néfésh), et il est permis de déplacer un objet Mouktzé pour les besoins de la fête.] Cependant, de nos jours, avec l’utilisation de la lumière électrique, il n’est pas si évident que nous puissions considérer l’allumage comme un besoin pour l’alimentation de la fête, c’est pour cela qu’a priori, il vaudra mieux sortir la mèche avec une cuillère, une fourchette ou un équivalent. Il est aussi possible de rajouter de l’huile et une nouvelle mèche sans sortir l’ancienne mèche.
  • Même celles qui ont l'habitude de dire la bénédiction de 'Chéhé’héyanou' lors de l'allumage des bougies [voir plus haut paragraphe 36.], puisque dans le Kiddouch de la deuxième nuit de Rosh Hashana, on a l'habitude de dire 'Chéhé’héyanou' aussi en prenant un nouveau fruit [comme il sera expliqué ci-dessous.], et si elle dit 'Chéhé’héyanou' dans la bénédiction des bougies, il y aura une grande pause entre la bénédiction de Chéhé’héyanou et le moment où elle mangera le fruit. C’est pourquoi le deuxième jour, certaines femmes ne disent pas la bénédiction de Chéhé’héyanou lors de l'allumage des bougies. Mais si elles portent de nouveaux vêtements, ou si elles allument les bougies juste avant le Kiddouch - elles pourront dire la bénédiction de 'Chéhé’héyanou' lors de l'allumage des bougies [pour celles qui ont l'habitude de le faire lors de l’allumage].
  • Même celles qui ont l'habitude d’être moins strictes et de dire la bénédiction de Chéhé’héyanou lors de l'allumage des bougies en pensant à manger un nouveau fruit au repas, auront aussi sur qui s’appuyer, même s’il y a une grande pause entre 'Chéhé’héyanou' et le moment où le fruit sera consommé. Cependant, si elles font cela, elles devront placer le fruit devant elles lors de l'allumage.
  • Au moment du Kiddouch de la deuxième nuit de Rosh Hashana, il est de coutume de mettre un nouveau fruit sur la table [Par exemple en Israël, des oranges, clémentines si elles ne sont pas acides, kaki, avocat, coings, goyave, une date jaune fraîche ou une figue de barbarie (appelé Sabrésse en hébreu)] et de faire la bénédiction de 'Chéhé’héyanou' également sur le fruit et de le manger après avoir mangé un Kazayit (équivalent du volume d’une petite boite d’allumettes) de pain (אמנם עי' מט"א סי' תר ס"ו), toutefois, même celui qui n’a pas de nouveau fruit devra faire la bénédiction de 'Chéhé’héyanou'.
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Questions/Réponses sur Rosh Hashana

  1. Question : Quand une personne est en retard aux Seli’hotes, doit-elle commencer depuis le début ou bien à l’endroit où se trouve le public ?

Réponse : Les deux options sont possibles, mais il est préférable que la personne prie avec la communauté à l’endroit où ils en sont, puis qu’elle complète ensuite (même "Achré" pourra être complété après, bien que la première raison de dire "Achré" – pour qu’on puisse réciter le Kaddich après – ne s’applique pas ici, la deuxième raison – car c’est une grande louange et glorification de Hachem – s’applique dans ce cas, voir לבוש סי' תקפא).

  • Question : Quand une personne entend les 13 Midots alors qu’elle est au milieu des psaumes des Seli’hotes, que doit-elle faire ?

Réponse : Elle répondra les 13 Midots avec la communauté puis après leur récitation – soit elle reprend à l’endroit où elle s’est arrêtée jusqu’à "Kel Mélekh", soit elle continue à l’endroit où se trouve le public.

  • Question : Est-ce qu’une personne seule qui ne dit pas du tout les 13 Midots [par exemple parce qu’elle ne connaît pas les signes de cantillation], doit dire "El Ere’h Apaïm" ?

Réponse : Elle dira jusqu’aux mots "comme Tu l’as fait savoir aux humbles depuis l’Antiquité" [inclus].

  • Question : La récitation des Seli’hotes pendant les jours de Seli’hotes est-elle une obligation stricte, et les femmes sont-elles également tenues de le faire ?

Réponse : La récitation des Seli’hotes n'est pas une obligation stricte, mais c'est une coutume adoptée par le peuple juif, et mentionnée dans le Choulhan Arou’h (סי' תקפא ס"א). Il convient de s'efforcer de suivre cette coutume, même si cela réduit le temps d'étude. Quant aux femmes, si elles ont la possibilité de réciter les Seli’hotes, il suffit qu'elles les récitent chez elles.

  • Question : Est-ce qu’on récite les Ta’hanoun inclus dans les Seli’hotes lorsqu’il y a des intervenants d’une circoncision (père, Mohel, Sandak) ou un ‘Hatan ?

Réponse : Quand il y a des intervenants d’une circoncision et que les Seli’hotes sont dites la nuit – on dit les Ta’hanoun normalement (car il n’y a pas de Brit la nuit). Mais quand il y a des intervenants d’une circoncision et que les Seli’hotes sont dites le jour, ou quand il y a un ‘Hatan – que ce soit le jour ou la nuit – les derniers décisionnaires sont partagés sur le fait de dire ou non les Ta’hanoun. Selon la Hala’ha, il semble qu’on ne le dise pas [certains abrègent et disent seulement jusqu’à "LaHachem Elokénou haRahamim véhaSeli’hotes"].

Sources :

 נוהג כצאן יוסף (עמ' רסא), הובא במועד לכל חי (סי' יא סע' כד), פת"ש (סי' תקפא), שו"ת מחזה אברהם (או"ח סי' קנד), הגהות מהרי"ש נתנזון (בעל השואל ומשיב, סי' תרב), הובא באלף המגן על המטה אפרים (סי' תקפא ס"ק לח, בהערות), שו"ת לבושי מרדכי (מהדורה רביעאי, סי' רכו אות ג), ספר קצה המטה (סי' תרב ס"ק כח, ובמהדורות הישנות ס"ק כב) בשם שו"ת פני מבין, אזמרה לשמך (גיליון 170).

  • Question : Quand une personne prie seule à Rosh Hachana, à quel moment doit-elle prier et à quel moment sonner du Chofar ?

Réponse : Elle ne doit pas sonner du Chofar ni prier Moussaf avant la fin des trois premières heures [c’est-à-dire après la fin du temps du Chéma] (סי' תקצא ס"ח ומשנ"ב שם ס"ק יד-טו). Il faut attendre pour la prière de Moussaf jusqu’après avoir sonné ou entendu les sonneries (סי' תקצב ס"ב). Toutefois, si l’heure des sept heures [qui est le temps de Moussaf a priori] arrive, il est préférable de prier Moussaf avant la sonnerie du Chofar (סי' תקצה סק"ג).

  • Question : Quand on sonne pour des femmes ou bien pour une personne seule, combien de sonneries faut-il faire ?

Réponse : On sonnera trente sons [trois fois Tashrat, Tashat, Tarat]. Les chevarim-teroua seront faits en une seule respiration, comme pour les sonneries assises, comme cela a été expliqué en détail dans l’ordre des sonneries (עי' משנ"ב סי' תקפו ס"ק כב, סי' תר ס"ק ז, כה"ח סי' תקפו ס"ק מ).

  • Question : Une personne qui a la possibilité d’assister soit aux sonneries debout, soit aux sonneries assises [cas fréquent pour les femmes], à quoi est-il préférable qu’elle assiste ?

Réponse : Même si les sonneries debout sont les principales (מג"א סי' תקצ ס"ק יב, ומשנ"ב ס"ק לה, אמנם עי' מג"א סי' תקצא סק"ב ומשנ"ב שם סק"א, וכן במשנ"ב סי' תקצב סק"ג), il semble préférable d’écouter les sonneries assises (puisqu’elles sont faites à la suite et que, de ce fait, tout le monde reconnaît qu’on s’acquitte de son obligation comme expliqué בסי' תקצ ס"ד). Les sonneries debout, elles, sont faites en deux temps, et il existe des avis selon lesquels on ne s’en acquitte pas. En pratique, même si la personne n’a entendu que les sonneries debout, elle s’est acquittée de son obligation.

  1. Question : Est-il permis d’acheter des montées à la Torah et autres honneurs avec l’argent du maasser ?

Réponse : C’est possible, à condition d’y penser au moment où on achète les montées. Selon le Rama (יו"ד סי' רמט), il faut donner le maasser uniquement aux pauvres, mais on a coutume d’être indulgent comme le Taz et le Chakh (שם), qui permettent de l’utiliser pour toute mitsva.

  • Question : Est-il permis d'acheter une place à la synagogue avec de l'argent provenant de la dîme (Maasser) ?

Réponse : Cela est permis [à condition d'y avoir pensé au moment de l'achat], car la place n'est pas entièrement acquise par le fidèle et ne se transmet pas en héritage à ses enfants. C'est simplement une répartition indiquant que celui qui contribue à la synagogue reçoit une place.

Si dans toutes les synagogues de la région, il n'est pas possible de prier sans contribution, alors la somme minimale pour acquérir une place [selon l'usage des synagogues de sa région] doit être payée avec son propre argent, et le reste peut être payé avec de l'argent du Maasser [même si l’on préfère une synagogue spécifique].

Une personne qui tient à donner le Maasser uniquement aux pauvres et non pour d'autres besoins de Mitsva, peut acheter une place avec l'argent du Maasser seulement si la majorité des fidèles sont des Avrékhim nécessiteux(עי' יו"ד סי' רמט).

  • Question : Est-ce que, pour Hatarat Nédarim, il est possible que toutes les personnes de la synagogue disent le texte tous en même temps devant trois personnes ?

Réponse : En cas de grande nécessité et difficulté de faire autrement, cela est permis.

Sources :

שו"ע (יו''ד סי' רכח סעיף מו), ובמט"א (סי' תקפא סע' מט) מבואר שרק בשעת הדחק מותר.

  • Question : Un homme qui ne jeûne pas la veille de Rosh Hashana, parce qu’il participe à un Siyoum Masse’het voit-il le tiers de ses fautes être pardonné comme s’il avait jeûné ? (Tour Siman תקפא)

Réponse : Pardonné, puisque la grandeur de la participation à un Siyoum est plus grande que le fait de jeûner. (טור סי' תקפא)

  • Question : Est-on quitte si l’on s’est trompé et que, au lieu de dire « Mekadech Israel VeYom Hazikaron » dans le Kiddouch ou dans la Amida, on a dit « Mekadech Israel VeHazmanim » ?

Réponse : Que ce soit lors de la Amida ou lors du Kiddouch, on ne sera pas quitte dans ce cas.

Sources :

 מחז"ב (סי' תקפב סק"ה), מטה אפרים (שם סי"ח(.

  • Question : Quand dit-on les « Yéhi Ratzon » au moment de manger les Simanim de Rosh Hashana ? Et doit-on les dire en citant le nom d’Hashem  (Ado…) ?

Réponse : On les dira avant de manger mais sur les Simanim sur lesquels on doit faire une bénédiction (comme Boré Péri Aetz ou Haadama), il faudra d’abord en goûter un peu puis dire le Yéhi Ratzon.

  • Question :  Doit-on les dire en citant vraiment le nom d’Hashem (Ado…) ?

Réponse : Le Mishna Beroura dit qu’il faut dire les Yéhi Ratzon avec le nom d’Hashem et il se base sur les premiers décisionnaires (כמבואר בשעה"צ שם ס"ק ב).

Sources :

 עי' משנ"ב (סי' תקפג ס"ק ב)

Mais nombreux sont ceux qui les disent sans le nom d’Hashem.

Sources :
שו"ע הרב שם ס"א, קיצור שו"ע סי' קכט ס"ט

  • Question : Est-ce que si lorsque l’on mange de la grenade le premier soir [et que c’est la première fois que l’on mange de la saison], on doit refaire une bénédiction de Chéhé’héyanou ou est-ce que la bénédiction de Chéhé’héyanou que l’on a faite à la fin du Kiddouch suffit ?

Réponse : Si la grenade était sur la table au moment du Kiddouch, il ne faut pas refaire la bénédiction de Chéhé’héyanou (bien que cela soit 2 sortes de Chéhé’héyanou différents). Et si la grenade est amenée qu’après, il faudrait refaire Chéhé’héyanou. Et certains décisionnaires disent que puisque ce sont 2 sortes de Chéhé’héyanou différents, il vaut mieux la mettre à table après le Kiddouch afin de faire chaque bénédiction indépendamment.

Sources :

עי' סי' תקפג, סי' תרא, באה"ל (סי' תרצב), שו"ת כתב סופר (או"ח סי' כו).

  • Question : Les jeunes hommes ashkénazes qui se couvrent également la tête avec le Talith Gadol à Rosh Hachana et Yom Kippour, agissent-ils correctement ?

Réponse : C'est permis [si telle est la coutume de la Yeshiva].

Sources :

  • אף שכתב המג"א (סי' ח ס"ק ג, הו"ד במשנ"ב שם ס"ק ד) שמשמע בגמ' (קידושין כט:) שבחור לא היה מכסה ראשו בטלית, אין בדבר איסור מדינא, ובפרט כאשר זה מועיל לתפילה.
  • ועי' במור וקציעה (סי' ח ד"ה ולא הבנתי) שהעיר על דברי המג"א שבגמ' כלל לא מדובר על טלית, ועיין עוד בכה"ח (שם ס"ק יב), ובשו"ת לבושי מרדכי (תניינא או"ח סי' ב), ובבאה"ט (סי' יז ס"ק ד), ובמשנ"ב (שם ס"ק י) שהביאו את תמיהת הכנה"ג על דברי המהרי"ל שעד הנישואין לא יהיו עם ציצית. וכתב המור וקציעה (סוף סי' יז) שכוונת המהרי"ל היא על טלית גדול.             
  • Question : Est-il permis de pleurer pendant les prières de Rosh Hachana ?

Réponse : Certains interdisent de se provoquer à pleurer, mais si les pleurs viennent naturellement en raison de la prière ou par son attachement avec Hachem, cela est permis même le Chabbat.

Sources :

עי' מעשה רב אות רז שכתב שאין לבכות בר"ה, ומקורו מלשון הפס' בנחמיה פ"ח "ואל תבכו", אך עי' מנהג האר"י המובא באה"ט סי' תקפד ס"ק ג, ועי' מט"א סי' תקפב סע' כח, ועי"ע רמ"א ומשנ"ב סי' רפח

  • Question : Si l’on a un doute si l’on a dit « Hamelech Hakadoch », il faut refaire la Amida. Est-ce que c’est uniquement pendant les 10 jours de Teshouva ou aussi pendant Rosh Hashana et Yom Kippour ?

Réponse : A Rosh Hashana et Yom Kippour, on ne recommencera pas si l’on a un doute

Sources :

משנ"ב (סי' תרפב ס"ק ד בשם תשובת מים חיים),  . La raison en est que puisqu’il rajoute des textes supplémentaires dans cette prière, on ne dit pas qu’il a dit le texte qu’il lit habituellement.

  • Question : Les fidèles qui prient Min’ha immédiatement après Moussaf doivent-ils dire "Avinou Malkénou" à Min’ha ?

Réponse : Non (מעשה רב אות רז, ערוה"ש סי' תקצח ס"א, לוח א"י). Cette année, de toute façon, on ne dit pas Avinou Malkénou à Min’ha du deuxième jour de Rosh Hachana, car c'est la veille de Chabbat (סי' תקפד ס"ק ד).

  • Question : Dans quels cas est-il permis de cuisiner le premier jour de Yom Tov de Rosh Hachana pour le deuxième jour de Yom Tov ?

Réponse : Il est interdit de cuisiner le premier jour de Yom Tov de Rosh Hachana pour le deuxième jour de Yom Tov, même si l'on en mange un peu le premier jour de Yom Tov. Cependant, il est permis de cuisiner une grande quantité dans une seule marmite avec l'intention de manger une partie le premier jour de Yom Tov et une autre partie le deuxième jour de Yom Tov [sans dire explicitement que l'on fait cela pour le deuxième jour]. Certains sont indulgents et permettent de cuisiner le premier jour de Yom Tov avant le repas du matin pour le deuxième jour de Yom Tov si l'on mange un peu le premier jour, et celui qui est rigoureux sera digne de bénédictions.


[1] Le fait qu’il y ait de l’électricité aujourd’hui entraine que l’allumage des bougies ne soit pas vraiment un besoin alimentaire (Ohel Nefesh) et on allume donc une bougie pour rien.

[2] Le Biour Halacha (Siman 174 Sayif 2) écrit que l’on peut se rendre quitte de la bénédiction avec du sucre. Toutefois, il faut s’étonner car l’on fait la bénédiction du sucre "Chehakol" par incertitude (car il y a des avis qui disent que sa bénédiction est "Ha’ets" (Biour Halacha Siman 202 Sayif 15) à tel point que si l’on a fait la bénédiction "Ha’ets", il ne faudra refaire de bénédiction). Dans ce cas, comment est-il possible de se rendre quitte d’une incertitude via une incertitude ? Et il semblerait qu’il vaut mieux s’acquitter en prenant un bonbon par exemple.